l se rêvait artiste. Mais quand, en 1982, de retour à Bienne après trois ans passés à enseigner en Colombie, il répond à une petite annonce sous chiffres repérée dans le Journal du Jura, Jean-Marie Hotz met le pied dans un monde qu’il ne quittera plus: celui de l’horlogerie.

«C’était une époque particulière, au pire de la crise du quartz, pas vraiment le meilleur moment pour démarrer une carrière dans l’industrie horlogère, se rappelle-t-il. Mais j’avais un bon dossier personnel de dessins, j’ai postulé et reçu une lettre de Omega qui voulait me rencontrer. J’ai été pris comme designer junior. Le même mois, ils licenciaient 500 personnes...»

Jean-Marie Hotz

Il y restera deux ans. Plutôt que d’essayer de gravir les échelons, il préfère se lancer en indépendant, en 1984, tout en conservant Omega et Swatch comme clients. Exactement 40 ans plus tard, les deux marques sont toujours des partenaires-clés de l’agence.

Nouveaux créneaux

Jean-Marie Hotz commence par faire du dessin industriel, de l’emballage, de l’affichage. Mais aussi des supports de communication interne à destination de ses marques clientes. «Petit à petit, j’ai mis l’accent sur cette activité particulière, notamment la présentation des nouveautés à l’intention des équipes à travers le monde, raconte-t-il. À cette époque, les Mac arrivaient sur le marché, donnant accès à des techniques de mise en page réservées jusque-là aux imprimeurs. L’émergence du numérique m’a ouvert de nouveaux horizons.»

Petit à petit, Jean-Marie Hotz élargit sa clientèle: lorsqu’Elmar Mock quitte Swatch pour lancer Creaholic en 1986, il en sera un partenaire, avec des missions pour des clients comme Tetra Pak, le géant de l’emballage, ou la section orthopédique de Pfizer.

Egalement hors du champ horloger, son équipe met en page Intervalles, revue culturelle du Jura bernois et de Bienne, à raison de trois éditions par année, ainsi que des livres retraçant l’histoire de l’industrie ou d’entreprises régionales. Elle réalise aussi tous les supports de cours Histoire/Géo pour la CIIP (Conférence Intercantonale de l’Instruction Publique), une collaboration de plus de 12 ans.

L’élaboration de moyens de communication pour les marques reste, à ce jour, l’une des activités principales de l’agence biennoise.

Fondée en 1984, Hot’s Design Communication fournit une large gamme de services à l’industrie horlogère, notamment dans l’automatisation de documents, la publication numérique ou encore la mise en page.

En charge des dossiers de presse de Swatch, Jean-Marie Hotz était ainsi l’un des rares initiés au courant en amont du lancement de la Moonswatch! Après quarante ans de collaboration, une certaine confiance s’est installée...

La préparation des catalogues et fiches techniques des nouvelles références fait partie des activités principales de l’agence.

Aux avants-postes des nouveautés

Hot’s Design Communication édite notamment les catalogues généraux et les listes de prix correspondantes de Omega, de Rado, de Tissot, d’ETA ou encore de La Montre Hermès.

«Le défi majeur quand vous préparez un catalogue général, c’est de récupérer les données, souligne Jean-Marie Hotz. Il y a une dizaine d’années, pour aider nos clients, nous avons élaboré une plateforme spécifique facilitant la récolte des données. Les marques l’ont adoptée et apprécient son ergonomie et sa simplicité d’utilisation. L’automatisation du traitement des données se poursuit à ce jour. Un module permet de gérer les traductions, un autre, de visualiser la répartition des modèles sur les pages. Des fiches produit peuvent être extraites à la demande.»

La mise en forme des catalogues généraux est préprogrammée et automatisée. Il en résulte un gain de temps et une plus grande fiabilité des données. Les temps de relecture sont grandement raccourcis.

«Toutes les informations de base y sont réunies, sur tous les modèles. On y trouve en quelque sorte la «fiche mère» de chaque montre. Les marques peuvent directement sélectionner les données qu’elles souhaitent disséminer sur leurs propres plateformes, je pense au e-commerce en particulier.»

Manuel d’utilisation digital dynamique

L’histoire du mode d’emploi en horlogerie, est un «serpent de mer», selon Jean-Marie Hotz. «D’un côté les gens ne veulent plus de manuels épais et complexes, mais de l’autre les fédérations de consommateurs exigent toujours plus d’informations.» Doit-il être luxueux ou fonctionnel? Simple ou détaillé? Une chose est sûre: «Il participe pleinement à l’identité de la marque», relève le spécialiste.

«En plus de la complexité logistique, le manuel d’utilisation requiert un grand travail d’écriture, de cohérence du vocabulaire et de traduction, confie l’entrepreneur. Avec une multitude de détails auxquels il faut être vigilant: par exemple, il faut bien choisir si vous écrivez tirez ou tirer la couronne et unifier l’expression sur tous les supports et dans toutes les langues.»

Hot’s Design Communication a introduit une solution qui permet d’extraire les données propres à chaque référence pour générer, à la demande du propriétaire de la montre, le manuel d’utilisation dynamique dans sa langue.

Avec près de vingt langues, la création des modes d’emploi des modèles de Omega, Longines ou Zenith, entre autres, est une œuvre de longue haleine prise en charge par Hot’s Design Communication.

Au-delà de la préparation des catalogues généraux, le nouveau module, baptisé Userman, apporte une solution hybride générant des modes d’emploi digitaux dynamiques à la demande du consommateur final ou des fichiers d’impression pour les marques qui souhaitent tout de même doter leurs montres d’un mode d’emploi physique.

Plus d’une année de développement a été nécessaire pour mettre sur le marché une solution élégante, simple et fiable. Une nouveauté qui ne devrait pas laisser les grandes marques indifférentes.

LIEN DE DÉMONSTRATION DE LA SOLUTION USERMAN