Patek Philippe


Patek Philippe: honneur au 1/10ème de seconde

EN COUVERTURE

mai 2022


Patek Philippe: honneur au 1/10ème de seconde

Pour la première fois, Patek Philippe présente une montre-bracelet affichant le 1/10ème de seconde, le Chronographe monopoussoir 1/10ème de seconde référence 5470P. Un garde-temps d’allure aussi classique que sportive, intégralement conçu, dessiné, construit et manufacturé en pensant à son possesseur et à son utilisateur. Si sa réalisation est aussi complexe que celle d’un tourbillon, sa lecture est d’une évidence auparavant encore jamais atteinte.

L

a construction et l’ingénierie horlogères sont une chose (oh combien complexe, nous allons y revenir tout de suite!), mais la lisibilité des indications fournies par la «machine» intérieure à la face extérieure, au visage qui les affiche, en est une autre. Du point de vue de celui ou de celle qui porte, regarde, actionne et lit sa montre, l’affichage – en beauté comme en lisibilité et en précision – prime sur toute autre considération. D’autant plus s’il s’agit, comme dans le cas présent, d’attraper au vol, d’afficher et de pouvoir lire instantanément et intuitivement le 1/10ème de seconde. Soit à peine un souffle de temps.

Sur fond bleu profond, l’aiguille centrale rouge du 1/10ème de seconde du Chronographe monopoussoir référence 5470P accomplit un tour du cadran en 12 secondes. Chaque seconde, cette aiguille parcourt un des douze secteurs d’une seconde qui figurent sur l’échelle en «chemin de fer» au bord extérieur du cadran. Chaque secteur de cette échelle est bien délimité par une subdivision en rouge et clairement divisé en 10 pas. Soit en dix 1/10èmes de seconde.

Jamais la lecture du 1/10ème de seconde d’un chronographe mécanique n’aura été aussi simple, précise et évidente.

A l’enclenchement du chronographe, deux aiguilles centrales démarrent simultanément. L’aiguille grise (acier rhodié), celle des secondes, accomplit un tour en 60 secondes, et celle des 1/10èmes de seconde rouge accomplit un tour en 12 secondes. Au stop, il suffit de lire, intuitivement, le nombre de secondes indiqué par l’aiguille grise sur la minuterie perlée et le nombre de 1/10èmes de seconde indiqué par l’aiguille rouge à l’intérieur d’un des douze secteurs du «chemin de fer». Quant aux éventuelles minutes écoulées, elles se lisent sur le compteur instantané des 30 minutes disposé à 3h. A 9h courent les petites secondes du temps qui s’écoule.

Jamais la lecture du 1/10ème de seconde d’un chronographe mécanique n’aura été aussi simple, précise et évidente. Mais pour y parvenir, les ingénieurs et les horlogers du département de Recherche et Développement de Patek Philippe, dirigé par Philip Barat, ont dû faire preuve de trésors d’ingéniosité. Ce dont témoignent, notamment, les sept brevets supplémentaires du nouveau calibre CH 29-535 PS 1/10 qui équipe ce chronographe monopoussoir, premier chronographe-bracelet Patek Philippe à afficher le 1/10ème de seconde.

Un peu d’histoire

S’il est effectivement le premier chronographe-bracelet de Patek Philippe à afficher le 1/10ème de seconde, ses racines remontent à une longue et riche tradition de la maison genevoise qui, dès 1856, s’est taillée une réputation d’excellence avec ses chronographes de poche, avec ou sans rattrapante, souvent conjugués avec des quantièmes perpétuels ou des répétitions minutes.

En 1930–1931, Patek Philippe présentera d’ailleurs une montre de poche dotée d’un chronographe au 1/10ème de seconde, puis en 1923 dévoilera le premier chronographe-bracelet à rattrapante (sur commande), avant de lancer dès 1927 ses premiers chronographes-bracelets de série, avec ou sans rattrapante.

 Le Chronographe monopoussoir 1/10ème de seconde réf. 5470P-001. Boîtier en platine 950. 41 mm x 13.68 mm. Monté sur bracelet veau avec motif textile embossé.
Le Chronographe monopoussoir 1/10ème de seconde réf. 5470P-001. Boîtier en platine 950. 41 mm x 13.68 mm. Monté sur bracelet veau avec motif textile embossé.

Plus près de nous, c’est à partir de 2005 que Patek Philippe conçoit, développe et fabrique intégralement en interne une gamme complète de mouvements chronographes, simples ou avec rattrapante, répétition minutes, quantième perpétuel, quantième annuel ou encore Heure Universelle. Soit aujourd’hui plus d’une vingtaine de déclinaisons en collection courante pour hommes et pour femmes. A sa façon, le Chronographe monopoussoir 1/10ème de seconde référence 5470P vient couronner une longue histoire, prenant place dans la collection des Complications.

Patek Philippe: honneur au 1/10ème de seconde

Une patiente quête de lisibilité

L’histoire proprement dite du Chronographe monopoussoir 1/10ème de seconde commence il y a dix ans déjà. Mais l’exigence de finesse du calibre, une caractéristique de la maison sur laquelle Thierry Stern veille scrupuleusement, a nécessité de longues recherches.

Tout est parti sur la base de l’un des mouvements chronographes développés par Patek Philippe depuis le début du XXIème siècle, le calibre CH 29 535 PS, lancé en 2009. Un calibre à remontage manuel, roue à colonnes et embrayage horizontal à roues dentées, doté de six innovations brevetées et affichant deux aiguilles de chronographe au centre dans sa version rattrapante. Mais comme tous les mouvements chronographes-bracelets de la maison, ce calibre bat à 4Hz (28’800 alternances/h), soit huit pas par seconde. Efficace pour calculer le huitième de seconde mais pas pour le dixième.

Il a donc fallu commencer par augmenter sa fréquence, pour la passer à 5Hz, soit 36’000 alternances/h, donc dix pas par seconde, de quoi pouvoir mesurer le dixième. Encore faut-il que son affichage soit le plus parfait et lisible possible.

A sa façon, le Chronographe monopoussoir 1/10ème de seconde référence 5470P vient couronner une longue histoire, prenant place dans la collection des Complications.

Une seule aiguille tournant à une fréquence de 5Hz, effectuant donc des pas de 1/10ème de seconde, ne permettrait cependant pas d’afficher les dixièmes de seconde avec la précision et la facilité de lecture requises, faute d’espace suffisant pour indiquer 10 dixièmes qui ponctuent chaque seconde.

Pour parvenir à la parfaite lisibilité de cette mesure, les constructeurs de Patek Philippe ont opté pour une solution innovante: doter le calibre CH 29-535 PS 1/10 de deux mécanismes de chronographe indépendants mais coordonnés, un mécanisme pour les secondes et le compteur des minutes instantané, et un second mécanisme dédié exclusivement à l’affichage des dixièmes de seconde.

Une lecture immédiate et intuitive

Les deux aiguilles concentriques – celle indiquant les secondes et celle indiquant les dixièmes – pilotées respectivement par leur propre mécanisme indépendant permettent ainsi de lire instantanément la mesure souhaitée, de façon traditionnelle pour la seconde (dont l’aiguille grise en acier rhodié avec revêtement luminescent blanc tourne en 60 secondes), et de façon inédite, à l’intérieur d’un des 12 secteurs subdivisés en dix pas pour les dixièmes de chaque seconde, cette aiguille rouge du 1/10ème tournant en 12 secondes. D’un seul regard, le porteur de la montre peut donc lire les secondes sur la minuterie perlée et le nombre de dixièmes sur l’échelle «chemin de fer» extérieure.

Mais si le résultat à l’affichage est d’une évidente simplicité, l’intégration d’un deuxième mécanisme, capable d’assurer la précision de l’indication du dixième avec la même rigoureuse exactitude tout au long des 30 minutes d’activation du chronographe, a nécessité d’importantes recherches et d’innovantes solutions.

A commencer par la question de l’énergie nécessaire au fonctionnement sans variation d’un double mécanisme. L’unique barillet a été optimisé en réduisant le diamètre de son arbre central et en augmentant le nombre de tours du ressort-moteur. Pour diminuer les contraintes rendues plus fortes, un système d’encoche breveté a été mis au point sur le crochet du ressort afin d’éliminer tout risque de casse lors de l’armage.

Patek Philippe: honneur au 1/10ème de seconde

Exigences de précision et de stabilité

Afin d’assurer les performances de précision et de stabilité les plus hautes, Patek Philippe a décidé d’introduire pour la première fois en collection courante son ensemble Oscillomax® dévoilé en 2011, assorti de 17 brevets et jusqu’à présent réservé au quantième perpétuel «Patek Philippe Advanced Research référence 5550 P», sorti en 2011.

Cet organe réglant high-tech, fruit de la technologie Silinvar® dérivée du silicium, comprend un spiral Spiromax®, un échappement Pulsomax® et un balancier Gyromax® avec insert en or. Il permet de conserver la précision de -3/+2 secondes par jour (une exigence du Poinçon Patek Philippe) et ce malgré la charge énergétique considérablement accrue, avec une réserve de marche de minimum 48 heures (chronographe arrêté).

Eliminer tout chevrotement

La synchronisation des deux aiguilles et la fluidité de leur course ont fait l’objet de profondes études qui ont abouti à la réalisation d’une roue entraîneuse du 1/10ème particulièrement innovante, qui fait d’ailleurs l’objet d’une demande de brevet européen (EP3042250A1). Outre la synchronisation des deux aiguilles, il s’agit d’empêcher tout chevrotement de l’aiguille du 1/10ème dont le parcours doit être totalement fluide et l’absolue précision requise.

La solution se trouve dans une roue entraîneuse du 1/10ème qui est construite en deux couches, dotée de bras flexibles sur la roue supérieure et de bras rigides sur la roue inférieure. L’élasticité de ce système de rattrapage permet de supprimer totalement ce risque de chevrotement d’une aiguille qui tourne en 12 secondes.

Elle permet aussi d’assurer la précision de l’affichage. Au moment de l’enclenchement du chronographe, cette roue entraîneuse qui fait un tour en 60 secondes, engrène, par l’intermédiaire de la roue d’embrayage, avec le pignon du 1/10ème qui se met à tourner cinq fois plus vite, à l’allure d’une rotation en 12 secondes. Une forte accélération rendue possible par la micro-denture de ce petit pignon stratégique, soit 136 dents sur un diamètre de 1,469 mm et une hauteur de 30 μm.

La «dentelle mécanique» du calibre CH 29-535 PS 1/10 allie avec élégance classicisme architectural, innovations mécaniques pointues, oscillateur high-tech. Ponts anglés, arêtes polies, Côtes de Genève, des finitions manuelles dans la grande tradition de la maison.
La «dentelle mécanique» du calibre CH 29-535 PS 1/10 allie avec élégance classicisme architectural, innovations mécaniques pointues, oscillateur high-tech. Ponts anglés, arêtes polies, Côtes de Genève, des finitions manuelles dans la grande tradition de la maison.

Accélérer, mais neutraliser tout choc

Accélérer, oui, mais se protéger des chocs. De nature sportive, soumis à de possibles heurts de diverse nature, le calibre se doit de pouvoir y résister efficacement.

Sur ce point également, un brevet a été déposé pour un système de «crochet antichoc de chronographe» qui, en cas de choc, permet de maintenir en place l’embrayage du mécanisme de chronographe lorsqu’il est en fonction, le mettant hors de portée des perturbations.

Un deuxième brevet antichoc porte lui sur un système de pendule qui, jouant sur le centre de gravité des pièces, équilibre les accélérations dues aux chocs subis par les composants. Au lieu de s’additionner, ces accélérations se compensent et les pièces sont maintenues dans leur position.

Un visage classique et sportif

Si haute technicité, souci architectural et finitions intemporelles se conjuguent au cœur du calibre CH 29-535 PS 1/10, le Chronographe monopoussoir référence 5470P arbore une apparence d’une totale évidence et d’une grande clarté. Il est d’emblée indubitablement sportif avec sa dominante bleue, ses ponctuations rouges, son bracelet non pas textile mais, pointe de chic, en cuir de veau avec motif textile embossé.

D’emblée aussi on ressent que le souci du porteur, de sa facilité d’usage, de la précision de son affichage, de la clarté de sa lecture et de l’ergonomie de la pièce ont été au cœur de la démarche de conception, de construction et de réalisation de la pièce.

Tout concourt à une élégante et efficace évidence d’usage. Le système monopoussoir placé à deux heures, s’il rappelle le grand âge classique des chronographes, offre une plus grande précision et simplicité d’enclenchement, d’arrêt, de remise à zéro du chronographe. Il est placé à 2h sur le flanc du boîtier en platine (comme l’indique le rituel diamant serti à 6h). Celui-ci, tout en courbes, avec sa lunette concave, ses flancs creusés et satinés, ses attaches doucement courbées, reprend les formes du chronographe manuel à rattrapante réf. 5370 de 2015.

Patek Philippe: honneur au 1/10ème de seconde

Si haute technicité, souci architectural et finitions intemporelles se conjuguent au cœur du calibre CH 29-535 PS 1/10, le Chronographe monopoussoir référence 5470P arbore une apparence d’une totale évidence et d’une grande clarté.

Dernier détail, mais non des moindres. Sur son cadran bleu avec chiffres Breguet appliques en or gris 18 ct et sa minuterie perlée, l’aiguille rouge du 1/10ème est un condensé de technologie. Si la trotteuse des secondes est en classique acier sablé et rhodié, la trotteuse du 1/10ème est en Silinvar®. Un matériau choisi pour sa légèreté et sa rigidité, indispensable pour absorber les chocs. C’est la première fois que Patek Philippe emploie ce matériau pour un composant de l’habillage. Fixer le canon sur l’aiguille en Silinvar®, une première, a fait l’objet d’un autre brevet. Tout comme le procédé particulier permettant de laquer – ici en rouge – du Silinvar®.

Au repos, les deux aiguilles se superposent parfaitement, celle du dixième se glissant sous celle de la seconde. Au déclenchement du chronographe, toutes deux s’élancent instantanément, la rouge prenant vite du champ, à douze secondes le tour du cadran, tandis que la seconde trottine à son rythme de soixante secondes. Fascinant spectacle que cette division des temps courts qui s’opère sous nos yeux.