ennifer Leingang, mieux connue sous le nom de Jenni Elle sur YouTube, est «nouvelle» dans l’industrie, comme elle se qualifie elle-même. Mais son engouement pour les montres ne date pas d’hier. Son père était un amateur éclairé qui achetait souvent des montres sur les marchés aux puces. Pas forcément des icônes recherchées, mais des modèles qui lui plaisaient. De fait, Jennifer a grandi avec beaucoup de montres autour d’elle. La jeune fille s’y intéressait, mais cela restait la passion paternelle.

Tout a changé lorsqu’elle a rencontré au lycée son petit ami Kai (lui-même est aussi actif aujourd’hui sur YouTube avec sa chaîne horlogère Watchvice). Jeune amateur, celui-ci s’est acheté sa première Rolex Oyster Perpetual 39 dès qu’il a pu. Jennifer a adoré ce modèle et le virus de l’horlogerie a de nouveau frappé. Elle se souvient: «La simplicité apparente, la complexité mécanique et le caractère intemporel de cette montre m’ont touchée. À partir de là, je suis tombé dans le terrier du lapin d’Alice.»

Depuis lors, le couple de passionnés d’horlogerie s’est marié et les époux se sont naturellement offerts comme cadeaux de mariage réciproque… des montres! Jennifer a découvert avec beaucoup d’émotion sa Rolex Oyster Perpetual 36 mm index diamants - «ma première vraie montre», comme elle le dit avec candeur et des étoiles dans les yeux.

Aujourd’hui, elle a créé sa plateforme YouTube dans laquelle elle aborde les sujets qui lui tiennent à coeur. Des revues de montres bien entendu, mais aussi des thèmes plus profonds comme le marketing horloger ou les histoires derrière les montres. Elle est fascinée par l’engouement qu’elle observe pour ces merveilles mécaniques, dont «nous n’avons aucun besoin réel», confie-t-elle, étonnée. Son activité a débuté en 2018, après avoir constaté que très peu de contenus vidéo propres à l’horlogerie existaient sur le marché allemand. Et tout s’est développé naturellement.

Si elle s’exprime en anglais, son mari partage quant à lui ses contenus horlogers dans la langue de Goethe. Un vrai couple de vidéastes horlogers. Jennifer reconnait que plus elle apprend, plus elle se rend compte qu’elle a encore beaucoup à découvrir: «C’est ça qui est beau.» Elle s’amuse aussi à analyser les tendances du marché actuel: «Beaucoup de couleurs et de design innovants cette année. Toujours des remakes des grands classiques, aussi pour les moderniser un peu. L’omniprésence du titane est notable également.»

Dans son nouveau rôle de membre de l’Académie, elle a procédé à la sélection des modèles dans les diverses catégories du GPHG. Et de confesser: «C’est un processus complexe, car il faut être pertinent tout en proposant des modèles que l’on aime. Mais c’est très excitant de se dire que l’on fait partie des coulisses de cette institution!»

En tant que partenaire média officiel du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), nous présentons dans chaque numéro les portraits des membres de son Académie. Ceux-ci sont chargés de sélectionner les montres en compétition et de voter pour les lauréats. La suite au prochain épisode!