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Une revue complète des nouveautés Omega

EN L’ABSENCE DE SALONS

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août 2020


Une revue complète des nouveautés Omega

Omega, qui doit ronger son frein après l’annulation de Tokyo 2020 et le report de la sortie du dernier James Bond, a choisi de présenter physiquement ses derniers modèles - déjà introduits en boutique - à des petits groupes de journalistes à travers le monde. La Constellation en particulier est à l’honneur.

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ans le marasme actuel, chaque marque fait le choix d’une stratégie de présentation de ses produits. La plupart ont opté pour des présentations virtuelles mais Omega a tenu à présenter physiquement ses modèles aux médias de ses différents marchés internationaux en envoyant partout où c’était possible des montres «en chair et en os».

Mais, Covid-19 oblige, en fractionnant les rendez-vous: pas plus de 3 personnes à la fois, masques, gants et gel de rigueur.

Des sorties repoussées

Jean-Claude Monachon, VP Product & Customer Service, nous a ainsi reçus au siège d’Omega à Bienne. De son propre aveu, «si la sortie de certains produits qui étaient déjà dans le pipeline a été repoussée, la recherche et le développement de nouveaux produits suit tout à fait normalement son cours.»

On peut aisément imaginer que la pandémie a singulièrement bouleversé les plans de sortie d’Omega en repoussant deux opérations majeures: les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 et la sortie mondiale du prochain James Bond, No Time To Die. Au moment de l’annulation et du report des JO 2020, la production des séries spéciales dédiées à Tokyo 2020 battait déjà son plein.

«Heureusement, le CIO a pris la décision de conserver l’appellation Tokyo 2020 même si les Jeux se dérouleront - espérons-le - en 2021», détaille M. Monachon. Ouf... logos spécifiques déjà apposés sur les cadrans et autres gravures des fonds pourront donc être conservés.

«Le CIO a pris la décision de conserver l’appellation Tokyo 2020 même si les Jeux se dérouleront - espérons-le - en 2021.»

Une James Bond très exclusive

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Quant à la sortie du prochain James Bond, avec également son lot de collections spécifiquement dédiées, elle aura lieu mondialement le 11 novembre 2020. Une date désormais définitive (les distributeurs ont réservé un nombre plus important de salles, chacune ne pouvant recevoir qu’un nombre limités de spectateurs) qui permet à Omega de dévoiler une première Edition Numérotée, disponible «en petites quantités» (sic) uniquement dans ses propres boutiques. Il faut dire que son prix de 51’700 CHF en limite exclusivement l’accès aux collectionneurs les plus fortunés.

La Diver 300M James Bond Édition Numérotée. Omega équipe James Bond de modèles Seamaster depuis GoldenEye en 1995.
La Diver 300M James Bond Édition Numérotée. Omega équipe James Bond de modèles Seamaster depuis GoldenEye en 1995.

Le boîtier de 42 mm de la Seamaster Diver 300M James Bond Édition Numérotée, est fabriqué en or platine, avec une plaque en or platine sur son pourtour, gravée du numéro de l’édition. Le même matériau d’exception se retrouve sur la boucle polie et brossée de son bracelet en cuir noir. La lunette en céramique noire est ornée d’une échelle de plongée en platine en «relief positif», le cadran est en émail noir apposé d’un motif de canon de revolver spiralé en or blanc 18 ct.

La montre faisant partie de la collection James Bond lancée par Omega l’an dernier, elle se pare du chiffre 50 dissimulé dans le revêtement Super-LumiNova de l’index à 10 heures, en référence au 50e anniversaire du film Au service de Sa Majesté. Toujours sur le cadran, on trouve à 7 heures le logo 007 sur la piste des minutes en émail blanc, ainsi que des détails en or blanc 18 ct parmi lesquels les aiguilles, les index et les armoiries de la famille Bond à 12 heures.

Une autre reproduction des armoiries de la famille Bond, cette fois gravées au laser et revêtues de platine, se retrouve sur le fond en verre saphir. Enfin, à noter la finition ultra-précise des aiguilles gravées au laser. A l’intérieur bat le calibre Omega Co-Axial Master Chronometer 8807, certifié selon les normes les plus strictes de l’industrie en matière de précision, de performance et de résistance magnétique.

Elle se présente dans un coffret Globe-Trotter™ spécifique, fermé par des liens inspirés des bracelets NATO.

Omega a tenu à présenter physiquement ses modèles aux médias de ses différents marchés internationaux en envoyant partout où c’était possible des montres «en chair et en os».

Le Tourbillon Central Antimagnétique

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Autre pièce d’exception, mais à l’opposé du spectre horloger, le Tourbillon De Ville Master Chronometer, dont la particularité visuelle évidente est d’être central, est limité quant à lui à 25 pièces, destinées aux collectionneurs aguerris et vendu au prix de 155’300 CHF.

En 1947, Omega faisait oeuvre de pionnier en sortant la première montre-bracelet à tourbillon. En 1994, ce fut au tour du premier tourbillon central, sorti à l’occasion des 100 ans de la marque. Mais celui-ci était alors automatique et comportait une couronne de remontage à 3h, mais sa mise à l’heure se faisait indépendamment par une molette intégrée dans le fond de boîte.

«Nous avons entièrement repensé ce tourbillon central car la molette intégrée au fond de la boîte n’était pas idéale et pouvait créer un peu de confusion», nous précise Jean-Claude Monachon.

Le premier Tourbillon Central d'Omega, présenté dans Europa Star en 1995.
Le premier Tourbillon Central d’Omega, présenté dans Europa Star en 1995.
©Europa Star 2/1995

Ce nouveau Tourbillon central est donc désormais à remontage manuel. Certifié Master Chronometer, il est pour la première fois aussi antimagnétique et sa cage en titane céramisé est capable de résister à un champ magnétique de 15’000 gauss (soit l’équivalent d’un gros électro-aimant). Elle accomplit un tour par minute, permettant ainsi d’afficher les secondes (une condition indispensable pour être titularisée Master Chronometer)

L'aiguille apposée sur la cage permet la lecture aisée de la seconde.
L’aiguille apposée sur la cage permet la lecture aisée de la seconde.

Le fond du boîtier en verre saphir laisse voir le calibre Omega Co-Axial Master Chronometer 2640 ainsi que l’indicateur de réserve de marche de 3 jours. De facture très classique, ses ponts et sa platine sont en or Sedna™ 18 carats (un alliage breveté d’or, de cuivre et de palladium, créé «pour garantir une durabilité particulièrement exceptionnelle du lustre de l’or rose du boitier», selon Omega), et biseautés à la main, haute finition exige.

Le dos très classique et raffiné du mouvement à double barillet qui équipe le Tourbillon Central.
Le dos très classique et raffiné du mouvement à double barillet qui équipe le Tourbillon Central.

Le boîtier central de 43 mm, monté sur un bracelet en cuir noir, ainsi que les logos de la boucle et de la couronne sont fabriqués en or Canopus™ 18 carats, un alliage d’or blanc qui se distingue par sa brillance, sa blancheur et sa longévité. Les anses, la lunette et le dos du boîtier sont quant à eux en or Sedna™ 18 carats.

Le cadran soleillé est lui aussi en or Sedna™ 18 carats mais traité PVD noir qui lui donne ses nuances sombres. Chaque montre a été fabriquée à la main par une poignée d’horlogers dédiés de l’Atelier Tourbillon de la marque et nécessite près d’un mois de travail par modèle.

La Constellation passe à 41 mm et veut séduire à nouveau les hommes

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Elle est née chronomètre en 1952, doit son nom à l’étoile qui figure à 6h puis aux 8 étoiles en guise d’index sur son cadran, en référence aux 8 records de précision obtenu lors de concours d’observatoire. Mais elle n’avait pas encore les griffes qui feront sa renommée. Celles-ci lui sont venues en 1981, peu avant que leur designer, Pierre-André Aellen, ancien responsable de produit chez Omega, ne disparaisse tragiquement.

«Le 2 septembre 1998, le McDonnell Douglas MD-11 HB-IWF de la compagnie Swissair, en provenance de New York et se dirigeant vers Genève, sombrait dans l’océan Atlantique aux environs d’Halifax. La totalité des 229 personnes présentes à bord périssait, parmi elles, Pierre-André Aellen, ancien responsable de produit chez Omega. Ainsi disparaissait tragiquement le génial inventeur des griffes de la montre Constellation Manhattan. Selon ses dires, c’est en se rasant devant son miroir fixé au mur par un jeu de griffes, que Pierre-André Aellen imagine une montre dont l’esthétique s’allie aux besoins techniques. Alors que les glaces de montres sont soit chassées soit collées, pourquoi ne pas les maintenir en place comme son miroir à l’aide de griffes! Aussitôt imaginé, aussitôt dessiné, ceci avec le soutien artistique de Carole Didisheim. Ces griffes traversant la glace étaient vissées depuis le dessous de la boîte et l’étanchéité assurée grâce à un simple joint O-ring encastré dans la carrure et en contact direct avec la métallisation du chemin de fer déposée sous le verre.», peut-on lire sur le site de La Société des Amis du Musée Omega.

Une Constellation de 1982
Une Constellation de 1982
Société des Amis du Musée Omega

L’effet Cindy Crawford

Cindy Crawford telle qu'elle apparaît dans Europa Star en 1996. L'effet Cindy Crawford démarre très fort et un certain Jean-Claude Biver n'y est pas pour rien.
Cindy Crawford telle qu’elle apparaît dans Europa Star en 1996. L’effet Cindy Crawford démarre très fort et un certain Jean-Claude Biver n’y est pas pour rien.
©Europa Star 3/1996

L’effet Cindy Crawford va marquer durablement l’image de la Constellation. Non seulement démarre-t-il très fort, mais dure et perdure. Quand l’on pense Constellation, on pense alors Cindy Crawford. La montre, désormais produit-phare de la maison, est devenue essentiellement féminine.

Plus griffue, voire griffée que les modèles précédents, elle remporte un succès international. Il faut dire que la belle Cindy y met du sien, comme a pu en témoigner notre collaborateur Malcolm Lakin dans nos colonnes en 2001. On ne saurait résister au plaisir de relire ces Ten Best Moments of the Horological Year (colonne de droite).

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©Europa Star 1/2001

Le temps du retour

Après un premier ballon d’essai en 2019, une offensive masculine est en route dès 2020. Avec 8 références, la Constellation 41 mm affiche la volonté de transformer l’image largement féminine de la montre. Tout en restant fidèle à un même esprit de montre habillée, un brin sophistiquée mais en retenue.

Constellation Co-Axial Master Chronometer 41 mm avec cadran bleu. Acier - or «Sedna™» sur bracelet en cuir.
Constellation Co-Axial Master Chronometer 41 mm avec cadran bleu. Acier - or «Sedna™» sur bracelet en cuir.

Au cours de cette opération de retour au masculin, les fameuses griffes identitaires de la Constellation se sont littéralement fondues -elles sont en Liquidmetal™ - dans la lunette de céramique puis recouvertes par électrolyse d’une fine couche de PVD or suivi d un processus de croissance d’or.

«Les griffes insérées de la Constellation 42 mm sont d’ordre purement décoratif et identitaire. Elle n’assurent plus l’étanchéité, comme dans la Constellation originale», précise Jean-Claude Monachon.

Les griffes en Liquidmetal™ de la Constellation 42 mm
Les griffes en Liquidmetal™ de la Constellation 42 mm

Sur la plupart des modèles, la lunette est en céramique polie, reprenant le style de la Constellation Manhattan, l’originale de 1982, qui était dotée d’un verre saphir brillant. Seul un modèle de la nouvelle collection arbore une lunette en acier inoxydable ornée de chiffres romains noircis. Les autres montres ont une lunette en céramique, avec des chiffres romains en Ceragold™ ou Liquidmetal™ Omega.

Constellation Co-Axial Master Chronometer 41 mm. Acier sur bracelet caoutchouc. Cadran gris décoré arabesque.
Constellation Co-Axial Master Chronometer 41 mm. Acier sur bracelet caoutchouc. Cadran gris décoré arabesque.

Les différents modèles de la Constellation 42 mm sont animés par les mouvements 8900 et 8901. Des mouvements co-axiaux automatiques, spiral silicium, certifiés Master Chronometer et approuvé par METAS, donc résistants à des champs magnétiques de 15’000 gauss. Ils détiennent une réserve de marche de 60 heures. Leur prix s’échelonne de 6’000 CHF à 6’450. CHF TTC.

La Speedmaster 38 mm passe à l’or

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Omega enrichit sa collection Speedmaster 38 mm, fin et subtil chronographe chronomètre pour femme qui semble avoir conquis une belle part de marché sur ce segment, de modèles tout or 18 carats, jaune ou rouge Sedna™, et dont certains affichent leur caractéristique étroite lunette sertie de diamants.

Afin d’accentuer encore le raffinement de la pièce, les cadrans crème argenté ou crème argenté opalin, avec leurs sous-cadran ovales, ne jouent plus sur le contraste mais restent ton sur ton, soulignant ainsi la simplicité épurée du design.

La Speedmaster 38 mm est disponible soit avec la célèbre échelle tachymétrique montée sur une lunette en aluminium, soit avec une lunette double innovante composée d’une partie en aluminium et d’un pourtour extérieur pavé de 90 diamants taillés.

Le fin ovale des sous-compteurs de la Speedmaster 38mm fait toute la subtilité de la pièce.
Le fin ovale des sous-compteurs de la Speedmaster 38mm fait toute la subtilité de la pièce.

Une Speedmaster aquatique

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Omega est désormais étroitement associée à «l’écurie Alinghi» qui, du haut de ses foils, poursuit la vitesse sur l’eau et vise la Lune. De son nom complet, la Speedmaster Dark Side of the Moon Alinghi a été conçue en étroite collaboration avec Ernesto Bertarelli, fondateur et patron d’Alinghi. Pour rappel, l’homme qui a fait ses armes sur le lac Léman qui baigne Genève, a réussi l’exploit sportif et technologique de remporter avec un des ses bateaux l’America’s Cup le 2 mars 2003. Le syndicat est alors devenu la première équipe européenne à remporter ce trophée et la première équipe à le remporter dès sa première participation.

Le nouveau catamaran TF35 d'Alinghi filant sur ses «foils»
Le nouveau catamaran TF35 d’Alinghi filant sur ses «foils»

La Speedmaster Alinghi est équipée d’un calibre 1865, un mouvement à remontage manuel fin et léger, «idéal pour les équipages», qui a subi quelques transformations inspirées par le nouveau catamaran TF35 d’Alinghi. Rappelant l’intérieur de la coque en fibre de carbone du navire, la platine et le pont de barillet présentent une structure alvéolaire obtenue par ablation laser. Cette même technologie a été utilisée pour orner tous les autres ponts d’un motif noir carbone, lui aussi inspiré du matériau utilisé pour la fabrication de la coque du bateau.

Le mouvement 1801 de la Speedmaster Alinghi
Le mouvement 1801 de la Speedmaster Alinghi

Quant au code couleur général, Omega a repris celui du logo Alinghi, «à savoir le rouge pour la passion et le noir pour la technologie» qui se retrouve dans des détails tels que le bracelet en caoutchouc perforé noir et rouge, ou encore le boîtier de 44,25 mm en céramique d’oxyde de zirconium noire. Assorti d’une échelle tachymétrique en Super-LumiNova, le design extérieur se distingue également par le logo Alinghi placé sur le poussoir marche/arrêt en vernis rouge.

La Speedmaster aux couleurs d'Alinghi
La Speedmaster aux couleurs d’Alinghi

À noter également deux des sous-cadrans de la montre. À trois heures, un compteur de quatre ou cinq minutes a été ajouté en rouge pour favoriser la précision sur l’eau tandis qu’à six heures, le sous-cadran traditionnel a changé de look et consiste en un disque sablé en aluminium anodisé, sur lequel figure en décalque une version rouge du logo Alinghi. Représentant la lettre «a», le logo de l’équipe symbolise deux bateaux prêts à braver les flots avant le début d’une course. Le logo tourne sur la montre lorsque la fonction chronomètre est activée.

Chronométreur officiel de la Coupe de l’America

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La 36e édition de la Coupe de l’America aura lieu en mars 2021. À bord de leur AC75, un voilier monocoque de 75 pieds, les concurrents navigueront sur les eaux du port de Waitemata d’Auckland, en Nouvelle-Zélande. Et pour la troisième fois, Omega endossera le rôle de chronométreur officiel de l’événement, l’occasion aussi de rendre hommage à son partenariat de longue date avec l’Emirates Team New Zealand. Entamé aux côtés du célèbre et regretté navigateur Sir Peter Blake, il se poursuit depuis maintenant 25 ans.

A bord du bateau de l'Emirates Team New Zealand, dont Omega est le partenaire privilégié
A bord du bateau de l’Emirates Team New Zealand, dont Omega est le partenaire privilégié

A cette occasion, la marque lance une toute nouvelle édition de sa Seamaster Planet Ocean, créée spécifiquement pour cette 36e Coupe de l’America. Présentée sur un bracelet en caoutchouc structuré, cette montre de 43,50mm en acier inoxydable ne sera produite qu’à 2021 exemplaires. Elle se distingue notamment par sa lunette de plongée en céramique bleue, qui intègre des éléments en céramique liquide blanche et rouge afin de créer un compte à rebours de 5 minutes pour la course.

Sur le cadran en céramique blanche polie, le nom de la compétition est apposé en décalque à 6 heures. Un logo spécial Coupe de l’America se retrouve également en contrepoids de l’aiguille centrale des secondes. Au dos de la montre, le logo de la Coupe de l’America est placé en décalque sur le verre saphir du boîtier, qui laisse apparaître le calibre Master Chronometer 8900 d’Omega.

Le dos commémoratif de la dernière Seamaster America's Cup
Le dos commémoratif de la dernière Seamaster America’s Cup