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Longines: une longue tradition dans les hautes fréquences

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octobre 2022


Longines: une longue tradition dans les hautes fréquences

La sortie de la nouvelle Longines Ultra-Chron, inspirée du modèle historique et marquant de l’Ultra-Chron Diver de 1968, est l’occasion de rappeler la formidable histoire de Longines et de la haute fréquence. La nouvelle Longines Ultra-Chron rend hommage à son ancêtre, première montre de plongée au monde à battre dix fois par seconde. Mais, au-delà de la belle histoire qu’elle raconte, elle poursuit et prolonge surtout la longue piste horlogère qui lie Longines et la haute fréquence.

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ongines et la haute fréquence! Une histoire trop largement méconnue mais qui mérite d’être rappelée car elle confirme avec éclat la position exceptionnelle de Longines, qui fête cette année ses 190 ans, au cœur, voire à l’avant-garde des avancées chronométriques accomplies par l’industrie horlogère suisse dans ce domaine.

La nouvelle Longines Ultra-Chron vient célébrer une importante étape de cette saga de la haute fréquence, la sortie en 1968 de l’Ultra-Chron Diver. Équipée d’un calibre de précision battant à l’allure de 36’000 alt/h, elle devint cette année-là la première montre de plongée à haute fréquence.

L’origine de cette Ultra-Chron Diver remonte au fameux Calibre 360, conçu, fabriqué, réglé et présenté par Longines en 1959 à l’intention des Concours d’Observatoire.

Le Calibre 360

L’origine de cette Ultra-Chron Diver remonte au fameux Calibre 360, conçu, fabriqué, réglé et présenté par Longines en 1959 à l’intention des Concours d’Observatoire. D’une architecture radicalement différente de ses compétiteurs, ce calibre battant à 36’000 alt/h, et donc capable de mesurer le 1/10ème de seconde, est équipé d’un très grand barillet (la haute fréquence étant énergétiquement vorace) et d’un large balancier.

Il va remporter 498 «Bulletins de Marche» de l’Observatoire chronométrique et astronomique de Neuchâtel: ce qui signifie que le Calibre 360 revendique le plus grand nombre de soumissions réussies de tous ses concurrents dans la catégorie montre-bracelet entre 1959 et 1967. Entre 1961 et 1962, ce mouvement à haute fréquence s’est imposé comme le chronomètre le plus précis de toutes les marques.

Longines: une longue tradition dans les hautes fréquences

Ce Calibre 360 ne dévie en moyenne que de 0,07 seconde par 24h. Et la déviation entre les différentes positions, calculée lors du concours à cinq températures différentes sur la durée des 45 jours, n’est que de 0,19 seconde. Une performance remarquable. Dès l’année suivante, en 1960, ce calibre à l’origine de forme rectangulaire vient équiper une montre-bracelet également rectangulaire. C’est la toute première montre-bracelet chronomètre d’observatoire à haute fréquence. Entre 1959 et 1963, Longines va manufacturer une série de 200 mouvements du Calibre 360.

Mais si les ingénieurs et les horlogers de Longines sont parvenus dès le début des années 1960 à ce niveau d’excellence chronométrique dans la haute fréquence, c’est que cette recherche remonte à loin. Très loin.

Dès 1914

L’expérience de Longines dans le domaine de la haute fréquence remonte en effet à plus d’un siècle. Dès 1914, la fabrique de Saint-Imier propose déjà des compteurs de précision équipés de mouvements à haute fréquence. En 1916, un de ses compteurs, avec mouvement haute fréquence de 50Hz, est même capable de mesurer le 1/100ème de seconde.

Longines: une longue tradition dans les hautes fréquences

Dès lors, les recherches et les développements de Longines dans ce domaine particulier de la mécanique horlogère n’auront de cesse. Parallèlement, les rapports entre Longines et le sport se noueront avec force, la firme de Saint-Imier devenant un interlocuteur central du chronométrage de nombreux sports, au niveau mondial: équitation, bien évidemment, athlétisme, courses automobiles depuis la F1 jusqu’aux rallyes, ski, bobsleigh, etc...

Compteur à haute fréquence au 1/10ème de seconde pour compétitions de ski (1939). Calibre 24 lignes basé sur chronomètre de marine, avec rattrapante, mouvement à haute fréquence battant à 36'000 alternances/heure
Compteur à haute fréquence au 1/10ème de seconde pour compétitions de ski (1939). Calibre 24 lignes basé sur chronomètre de marine, avec rattrapante, mouvement à haute fréquence battant à 36’000 alternances/heure

En 1939, Longines introduit son fameux «High-Frequency Skiing Timer», équipé d’un mouvement à 36’000 alt/h, qui affiche avec précision le 1/10ème de seconde, et qui deviendra une norme dans le milieu du chronométrage sportif. Cette épopée de Longines dans le domaine de la haute fréquence et du chronométrage sportif se poursuit dans les années 1950 et 1960 avec nombre de réalisations, notamment avec le compteur Ref. 7411, avec rattrapante au 1/10ème de seconde, qui mesure et affiche le 1/100ème de seconde.

Les rapports entre Longines et le sport se noueront avec force: équitation, bien évidemment, athlétisme, courses automobiles depuis la F1 jusqu’aux rallyes, ski, bobsleigh, etc...

Longines: une longue tradition dans les hautes fréquences

La course à la haute fréquence

Dans les années 1960, la pression s’accroît, la course à la haute fréquence prend de l’importance. Fouettées par la sortie de l’Accutron de Bulova en 1960, première montre électronique commandée par un diapason et affichant une précision de 1 minute par mois, nombre de maisons horlogères s’y penchent, parmi lesquelles on compte notamment Ulysse Nardin, Zenith, Girard-Perregaux, Heuer, Mido, Movado, ETA... à la recherche d’une solution purement mécanique.

Mais les problèmes principaux rencontrés alors étaient la faiblesse de la réserve de marche par rapport à l’énergie requise par la haute fréquence et l’huilage traditionnel. En battant à une allure élevée, l’huilage traditionnel a tendance à disséminer des gouttes d’huile à l’intérieur de tout le mouvement, ce qui est préjudiciable à son bon fonctionnement.

1960: Première montre à être équipée du Calibre 360 à haute fréquence
1960: Première montre à être équipée du Calibre 360 à haute fréquence

Fort de sa connaissance historique dans le domaine de la haute fréquence, Longines décide de fournir un important effort en vue de parvenir à industrialiser et pleinement fiabiliser le Calibre 360. Celui-ci va rapidement donner naissance à la nouvelle famille des Calibres 430 à haute fréquence et aboutira à la création de la montre Ultra-Chron, dont les premières pièces seront produites fin 1966. L’Ultra-Chron est la première montre bracelet à mouvement automatique à haute fréquence (un 111/2 lignes), qui dispose d’une réserve de marche de 42 heures. Le problème de l’huilage a été résolu grâce à l’emploi d’une lubrification sèche de l’échappement avec du «bisulfite de molybdenum». Un procédé breveté la même année.

Equipée du nouveau Calibre 430 à haute fréquence, l'Ultra-Chron de 1966 est la première montre-bracelet à mouvement automatique qui bat à 36'000 alt/h. Sa réserve de marche est de 42 heures. Elle s'attaque frontalement à l'Accutron de Bulova, affichant la même précision de 1 minute par mois.
Equipée du nouveau Calibre 430 à haute fréquence, l’Ultra-Chron de 1966 est la première montre-bracelet à mouvement automatique qui bat à 36’000 alt/h. Sa réserve de marche est de 42 heures. Elle s’attaque frontalement à l’Accutron de Bulova, affichant la même précision de 1 minute par mois.

Les avantages d’une telle montre: une précision exceptionnelle garantie de «1 minute par mois», identique à celle obtenue par Bulova à l’aide d’un diapason, mais réalisée dans le cadre de la mécanique traditionnelle, donc meilleur marché et réparable par n’importe quel horloger dans le monde, sans batterie mais avec un remontage automatique perpétuel ne nécessitant aucune énergie additionnelle.

L’Ultra-Chron est la première montre bracelet à mouvement automatique à haute fréquence (un 111/2 lignes), qui dispose d’une réserve de marche de 42 heures. Le problème de l’huilage a été résolu grâce à l’emploi d’une lubrification sèche de l’échappement.

1968: L’Ultra-Chron Skindiver, première montre de plongée à haute fréquence

Les premières Ultra-Chron seront vendues aux Etats-Unis – une façon de contrer directement l’Accutron sur ses terres et sur le terrain de la précision mais avec une montre intégralement mécanique, automatique, autonome. Les premiers modèles de l’Ultra-Chron sont des montres de ville, élégantes, en acier ou en or 14K, avec ou sans date, et dont le prix est relativement élevé pour l’époque, entre 125 US$ et 695 US$. Les calibres de la famille 430 à haute fréquence qui l’équipent sont des 111/2 lignes qui existent sous plusieurs formes et exécutions, parfois certifiés COSC, comme indiqué sur le cadran ou sur le mouvement lui-même.

Un des avantages importants d’un mouvement à haute fréquence est sa moindre sensibilité aux chocs. En cas de perturbation de son amplitude, celle-ci revient plus rapidement à la normale. Cette fiabilité, au-delà de sa précision supérieure, destine tout naturellement ce Calibre 430 à venir équiper une montre sportive.

Dès 1967, Longines développe l’Ultra-Chron Skindiver (ref. 7970) qui va marquer son époque et qui va être lancée en 1968: c’est en effet la première montre de plongée au monde équipée d’un mouvement à haute fréquence. Elle se présente dans un large boîtier de forme tonneau de 41 mm étanche à 200 m. Dépourvue de cornes, elle arbore une lunette tournante unidirectionnelle dont les minutes sont indiquées en rouge, d’une aiguille des secondes qui, grâce à la haute fréquence, semble glisser sans aucun à-coup et d’une date. Sa précision garantie est d’une minute par mois, soit 2 secondes par jour.

L'Ultra-Chron Skindiver de 1968
L’Ultra-Chron Skindiver de 1968

Pas supplémentaire, en 1968, Longines sort la ref. 8221, l’Ultra-Chron Professional Diver’s Watch. Etanche à 300 m, elle affiche une lunette tournante intérieure, ce qui la protège des chocs et de la corrosion, et sa boîte est manufacturée par le spécialiste Piquerez, qui garantit une absolue protection «à ceux qui travaillent en grande profondeur».

C’est actuellement le modèle Ultra-Chron le plus recherché par les collectionneurs. Pour information, entre 1967 et 1975 Longines a produit un total de 520’000 montres Ultra-Chron, tous modèles confondus.

Etanche à 300 m, l’Ultra-Chron Professional Diver’s Watch de 1968 affiche une lunette tournante intérieure, ce qui la protège des chocs et de la corrosion, et sa boîte est manufacturée par le spécialiste Piquerez.

2022: La nouvelle Longines Ultra-Chron

Un peu plus de 50 ans après son lancement, Longines, qui, rappelons-le, fête cette année ses 190 ans d’existence, s’inspire de l’Ultra-Chron Diver pour sortir la nouvelle Longines Ultra-Chron. Directement inspiré de la montre de plongée iconique de 1968, ce nouveau modèle en reprend les codes esthétiques ainsi que les principales caractéristiques. A savoir, notamment et essentiellement, la haute fréquence.

Longines: une longue tradition dans les hautes fréquences

L’héritier des historiques Calibres 360 et 430 s’appelle désormais Calibre L836.6. Ce nouveau mouvement haute fréquence dont le spiral est désormais en silicium oscille à 36’000 alternances/ heure (soit 10 alternances par seconde) et a été développé et produit en exclusivité pour Longines. Sa précision au 1/10ème de seconde est attestée par la rigoureuse certification de chronométrie délivrée par le laboratoire indépendant Timelab de Genève. Lors des tests, la tête de chaque montre a été soumise à une période d’essai de 15 jours au cours de laquelle elle passe par une série de mesures relevées à trois températures – 8°C, 23°C et 38°C. Le résultat parle de lui-même, à l’exemple de la montre portant le N° 10646997.

Selon ce certificat Timelab, la marche diurne moyenne de la montre est de 1.47 s/j, alors que la moyenne acceptée est de -4 +6 s/j. Autre chiffre, alors que le plus grand écart de marche accepté est de 5 s/j, le calibre L836.6 affiche un très maigre 0.35 s/j. De même, la variation de la marche en fonction de la température, dont la norme acceptable est de ±0.6 s/j, n'est que de -0.10 s/j.
Selon ce certificat Timelab, la marche diurne moyenne de la montre est de 1.47 s/j, alors que la moyenne acceptée est de -4 +6 s/j. Autre chiffre, alors que le plus grand écart de marche accepté est de 5 s/j, le calibre L836.6 affiche un très maigre 0.35 s/j. De même, la variation de la marche en fonction de la température, dont la norme acceptable est de ±0.6 s/j, n’est que de -0.10 s/j.

Longines, qui fête cette année ses 190 ans d’existence, s’inspire de l’Ultra-Chron Diver pour sortir la nouvelle Longines Ultra-Chron.

Ce mouvement assure ainsi haute précision, rigueur et stabilité de la marche, sans compter une résistance accrue aux chocs, avantage intrinsèque de la haute fréquence qui, de par sa vitesse d’oscillation, réduit les effets perturbateurs des chocs et des changements de position.

Esthétiquement, la haute fréquence donne paradoxalement une allure plus continue et calme à l’aiguille des secondes, qui accomplit dix pas par seconde et semble donc glisser naturellement. Celle-ci tourne sur un cadran noir grainé, dont la minuterie blanche de bâtons revêtus de Super-Luminova® alterne avec des index appliques rhodiés. L’aiguille des minutes est tradi- tionnellement rouge vif et, comme celles des heures, est revêtue de Super-Luminova®.

Longines: une longue tradition dans les hautes fréquences

Tout autour de ce cadran très lisible s’inscrit une lunette tournante extérieure, avec insert saphir, donc résistante aux rayures, ultra-lisible elle aussi avec ses chiffres en Super-Luminova®, et d’une grande douceur au toucher.

La Longines Ultra-Chron reprend la forme de robuste coussin de son ancêtre de 1968. En acier inoxydable, large de 43 mm sur 13,60 mm d’épaisseur, avec couronne et fond vissé, étanche à 300 mètres, protégée d’une épaisse glace saphir avec couches multiples d’anti-reflet sur les deux faces, la Longines Ultra-Chron en impose.

Dépourvu de cornes, le boîtier se monte aisément sur bracelet métal avec boucle déployante et poussoir d’ouverture, dont la géométrie des maillons reprend et réinterprète l’originale, ou bracelet cuir brun avec boucle ardillon, avec tous deux bracelet supplémentaire NATO noir et filet rouge (dans un écrin spécial en bois avec outil pour changer les bracelets).

Parfaitement bien de son temps, bien qu’inspirée corps et esprit d’une montre qui a marqué son époque il y a désormais plus de cinq décennies, la Longines Ultra-Chron, forte de son histoire, pose aussi une nouvelle borne dans une longue saga, celle de la haute fréquence, qui se déroule désormais depuis plus d’un siècle chez Longines.

L’héritier des historiques Calibres 360 et 430 s’appelle désormais Calibre L836.6. Ce nouveau mouvement haute fréquence exclusif dont le spiral est désormais en silicium oscille à 36’000 alternances/ heure (soit 10 alternances par seconde).

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