a montre de poche Escale en Amazonie, le garde-temps le plus complexe jamais réalisé par la Maison, inaugure un nouveau chapitre de l’histoire de La Fabrique du Temps Louis Vuitton. Basée à Genève, cette manufacture rassemble en un seul lieu les expertises des métiers de la Haute Horlogerie: La Fabrique des Boîtiers, La Fabrique des Mouvements et La Fabrique des Arts. Toutes ont contribué à donner vie à ce garde-temps extraordinaire.
Pour sa toute première montre de poche de la collection Escales Autour du Monde, Louis Vuitton explore la nature sauvage et exubérante de la forêt amazonienne, ses cascades et ses terrains rocheux. La beauté naturelle de l’Amérique du Sud se transpose en un spectacle miniature déclenché par une pièce coulissante située à six heures.
Alors qu’une longue pirogue en bois glisse à travers une végétation dense, les malles Louis Vuitton s’ouvrent peu à peu. La précieuse cargaison révèle des fleurs de Monogram LV dorées qui suscitent la curiosité d’animaux sauvages espiègles. Deux perroquets agitent la tête et les ailes en signe d’intérêt, un serpent remue sa queue et sa tête en un mouvement inquisiteur, tandis qu’un singe observe la scène en remuant une imposante feuille. À 12 heures, une boussole sculptée en or rose tournoie sur elle-même. Composés d’un total de quinze éléments mobiles, les sept automates s’animent tous d’un mouvement différent, chacun à sa propre cadence.
Une nouvelle collection dédiée au voyage
Jusqu’alors réservées aux commandes spéciales, les montres de poche Louis Vuitton sont désormais proposées dans le cadre d’une collection exclusive, inaugurée par le modèle Escale en Amazonie.
Baptisée Escales Autour du Monde, cette ligne fait écho à l’ambition de la Maison pour l’exploration de nouveaux horizons stylistiques. Elle met en lumière l’héritage artisanal de Louis Vuitton transmis par son fondateur, layetier-emballeur professionnel devenu malletier de renom. Entièrement réalisées à la main dans des matières d’excellence, ces malles robustes et fonctionnelles étaient conçues pour accompagner les voyageurs jusqu’à leur destination, qu’ils sillonnent les fleuves et océans ou s’aventurent dans des contrées lointaines.
Fidèle à ce patrimoine, la nouvelle collection de montres de poche met à l’honneur les codes de la Maison Louis Vuitton. Le cadran est ainsi orné de malles Louis Vuitton miniatures réalisées à la main et d’une boussole à douze heures. Chaque montre de poche célèbre par ailleurs un mode de transport étroitement lié à l’histoire de la Maison.
Dans le même esprit, le boîtier Escale, entièrement conçu par La Fabrique des Boîtiers, s’illumine autour de sa lunette d’un dégradé de couleurs créé par 60 gemmes taille baguette – émeraudes, tsavorites, tourmalines et saphirs jaunes – serties par les artisans de Louis Vuitton.
Une double perspective
Les sept automates et quinze éléments animés prennent vie sous l’action du calibre à remontage manuel LFT AU14.03 – le plus complexe jamais développé par La Fabrique du Temps Louis Vuitton. Gravé du poinçon LFT, le mouvement intègre également une répétition minutes qui sonne les heures, les quarts d’heure et les minutes. En référence aux premières montres de poche, chaque modèle de la collection Escales Autour du Monde est doté d’un tourbillon. Autre hommage à l’histoire de la montre de poche, les deux aiguilles ont, quant à elles, été placées sur le fond de boîte, afin de laisser place au spectacle miniature dévoilé par le cadran.
Élaboré à partir de 555 composants et d’un module automate qui anime chaque élément mobile, le calibre LFT AU14.03 de l’Escale en Amazonie met lui aussi à l’honneur un savoir-faire d’exception. Un seul maître horloger a travaillé sur l’assemblage du mouvement du début à la fin, tandis que chaque élément a été fini avec la plus grande attention aux détails. Le chanfreinage des 646 angles rentrants sublime les arrêtes des composants et des ponts, sans oublier la denture des roues, créant un magnifique jeu de lumière. Certaines pièces ont, à elles seules, nécessité jusqu’à 10 heures d’ouvrage.
Aucun détail n’a été laissé au hasard, qu’il s’agisse du climaçonage ornant le barillet, des gravures exécutées à la main sur les ponts ou encore du poli miroir de nombreux autres composants, tels que les vis, les marteaux monoblocs, la cage du tourbillon ou le rochet. La finition de ce dernier, réalisée en forme concave, a demandé trois semaines d’ouvrage. Pour la première fois, le sertissage des rubis est en or jaune et les roues entraînant le tourbillon sont en or massif. Les ponts visibles dans la partie supérieure du calibre sont ornés de Côtes de Genève, tandis que les aiguilles ont été bleuies à la flamme. En tout, 500 heures ont été nécessaires pour réaliser ce mouvement sans précédent.
Ce garde-temps d’une remarquable virtuosité se distingue aussi par sa double perspective. Sur le cadran, un paysage aux détails d’une grande finesse, comparable à une peinture, captive le regard tandis que le fond de boîte révèle un mécanisme sculpté avec une infinie patience.
Explorer les métiers d’art
L’extrême minutie du mouvement de la montre Escale en Amazonie fait écho à la remarquable décoration de son cadran, riche en métiers d’art. Aboutissement de centaines d’heures d’ouvrage – et plusieurs années de développement et d’innovation – cette pièce entièrement façonnée à la main met en lumière le savoir-faire de La Fabrique des Arts.
La maîtrise de la gravure est au cœur de cette création et offre un réalisme extraordinaire à chaque élément animé. La dimension authentique est renforcée par un bas-relief taillé dans des couches d’or d’une extrême finesse.
Ainsi, le serpent de moins d’un centimètre de long a été recouvert de centaines d’écailles méticuleusement sculptées à la main pour reproduire le mouvement sinueux d’un véritable reptile. Les plumes gravées des perroquets semblent presque flotter dans le vent, leurs griffes perchées sur une branche comme prêtes à s’envoler à tout moment. La pirogue chargée de trésors relève d’une véritable prouesse, tant technique qu’esthétique. La texture de l’écorce a, en effet, nécessité un ciselage particulièrement méticuleux de l’or dans différentes profondeurs. Au total, les détails gravés ont nécessité 140 heures d’ouvrage rigoureux pour assurer ce spectacle visuel.
Ce décor se déploie jusque sur le boîtier Escale dont les motifs graphiques complexes inspirés de la forêt amazonienne ont été, eux aussi, sculptés à la main – une opération représentant à elle seule 60 heures d’ouvrage.
Maîtrise complète de l’émaillage
La technique traditionnelle de l’émail paillonné a été utilisée. La reproduction fidèle des paysages spectaculaires de l’Amazonie à la végétation luxuriante a nécessité un choix précis des couleurs. Au total, 31 nuances de vert, de bleu, de marron et de blanc ont ainsi été sélectionnées, de même que trois types d’émail: translucide, opaque et opalescent. Leur capacité unique à refléter la lumière a permis d’obtenir un éclat et une profondeur incomparables. Pas moins de 30 cuissons ont été nécessaires pour parvenir aux nuances souhaitées, une étape délicate compte tenu du risque de cassure ou de dommages permanent.
La technique de l’émail miniature a, par ailleurs, été employée pour rehausser les couleurs de la chute d’eau en arrière-plan de différentes nuances de blanc, de vert et de bleu. Les maîtres artisans ont minutieusement mélangé puis appliqué chaque teinte jusqu’à obtenir un effet évoquant la brume d’une authentique cascade, une incroyable prouesse technique dans l’art de l’émaillage.
Dans le même esprit de réalisme, les palmiers se caractérisent par une perspective parfaitement maîtrisée créant une illusion de profondeur. L’émail paillonné du cadran relève, lui aussi, de l’exploit. Cette technique incroyablement complexe consiste à déposer de très fines et fragiles particules de feuilles d’or – ou «paillons» – entre chaque Fleur de Monogram LV ainsi que sur chaque détail miniature. Le résultat obtenu, en parfaite harmonie avec le reste du décor, procure au fleuve des reflets dorés et une transparence cristalline.
L’art de l’émail miniature permet également de sublimer les différents éléments animés du cadran de détails saisissants. Ce procédé requiert une extrême précision du geste en raison des dimensions de ces micro-sculptures. Une couche trop épaisse d’émail pourrait, en effet, entraver la fluidité de leur mouvement. Pour le singe, sept couleurs d’émail miniature ont été nécessaires à l’obtention de l’épaisseur désirée. Cette opération minutieuse a également permis de créer un effet cabochonné mis en valeur par l’expression du petit animal.
Le plumage des perroquets a, lui aussi, exigé une patience infinie et une parfaite maîtrise technique, en raison notamment du recours à l’émail rouge vif, l’une des couleurs les plus fragile qui soient. L’application de l’émail translucide miniature a constitué un autre défi de taille pour les artisans. Pas moins de cinq couches de matière ont dû être déposées sur le feuillage pour faire ressortir de multiples détails – telles les minuscules nervures –, contre quatre pour le serpent afin de révéler un subtil dégradé sur les écailles du reptile.
Autre détail notable, la glace saphir du garde-temps est elle-même ornée d’émail miniature – une première dans l’histoire de Louis Vuitton. Cette décoration aux allures de végétation luxuriante confère au cadran une dimension encore plus originale grâce à l’effet de relief et de profondeur ainsi créés. Les motifs conjuguent cinq nuances d’émail miniature, un parti pris d’autant plus périlleux que les couleurs sont figées dès leur cuisson. Ce procédé délicat ne tolère aucune approximation: l’application doit être parfaite dès la première tentative.
Des écrins de cuir exclusif
Apothéose de ce voyage aux confins de l’Amazonie, deux pièces uniques de maroquineries conçues pour abriter le nouveau garde-temps incarnent l’esprit du voyage emblématique de Louis Vuitton. Outre sa chaîne en or façonnée à la main, Escale en Amazonie s’accompagne en effet d’une malle sur mesure ainsi que d’un sac exclusif rappelant les sacoches de médecin. Inspirée du Motor’s bag dévoilé autour de 1906 – à l’époque de l’essor du voyage en automobile –, cette création a été spécialement imaginée pour accueillir une montre de poche dans son compartiment central situé sur la face avant. Le sac, de même que la malle Escale en Amazonie, sont tous deux confectionnés dans un cuir vert assorti au garde-temps.
Escale en Amazonie a demandé un total de 1’000 heures d’ouvrage et mobilisé une équipe d’experts composée de maître horlogers, graveurs et émailleurs durant deux ans et demi. Ce premier volet de la collection Escales autour du Monde inaugure ainsi le chapitre le plus fascinant de l’histoire de La Fabrique du Temps Louis Vuitton.