attrait pour l’horlogerie touche un public toujours plus large… et plus jeune. Andrea Casalegno, tout nouveau membre de l’Académie du GPHG qu’il a rejointe cette année, en est la preuve vivante. Véritable entrepreneur de la communication horlogère, à travers son compte Instagram @iamcasa, ce jeune Italien volubile et polyglotte né en 1998 à Milan dédie désormais son temps à propager sa passion pour cette industrie, dont il possède déjà une belle expérience.
«Cela fait plus de neuf ans que j’évolue au sein de l’univers horloger, explique-t-il. J’ai attrapé le virus en découvrant les montres que ma famille collectionnait. Je me suis rapidement intéressé au travail horloger, à la mécanique. Ma première montre était une Omega De Ville vintage des années 1950 que je souhaitais faire réviser. C’est ainsi que j’ai rencontré très tôt la famille Fontana et leur magnifique boutique de Milan: une caverne d’Ali Baba pour tout amateur de belle horlogerie. Ce sont eux qui m’ont emmené à mon premier Baselworld en 2015.»
Sa passion n’a fait que grandir avec le temps: «J’adore les histoires derrière les montres, l’aspect humain fait toute la richesse de cette industrie», dit-il. Il a d’ailleurs créé l’antenne milanaise du club de collectionneurs RedBar, où il organise régulièrement des rencontres avec ses amis aficionados. Diplômé ingénieur de Politecnico di Milano depuis 2021, il est aujourd’hui consultant en communication digitale et visuelle pour des marques, ainsi que journaliste pour diverses publications.
- Andrea Casalegno
Il vit son admission à l’Académie du GPHG avec la même dose d’enthousiasme et d’engagement. «C’est une splendide surprise pour moi d’avoir été sélectionné et un grand honneur. Le GPHG est une entité unique dans l’horlogerie. Le grand prix est LA compétition de référence, reconnue dans le monde entier. Je suis enthousiasmé à l’idée de comprendre le fonctionnement en interne et je prends cela comme une immense chance de participer aux sélections des modèles.»
Et de préciser: «J’ai suggéré mes premières propositions pour les différentes catégories. C’est un travail complexe mais une vraie opportunité de pouvoir aussi proposer de nouvelles marques, de plus petites entités, et de les faire découvrir au grand public. C’est avant tout pour cela que je suis dans l’industrie.». On l’aura compris, il prend sa mission très au sérieux: «Cela m’a pris plusieurs jours pour faire ma sélection et soumettre des montres qui ont du sens pour moi et pour le public. Je souhaite offrir de la diversité, mais aussi de la pertinence. J’attends avec impatience de voir les résultats quant aux montres présélectionnées.»
Au fil de toutes les montres qu’il a déjà eu la chance de voir cette année, a-t-il identifié des tendances fortes du marché? Avec l’assurance d’un vieux briscard, il dévoile sa vision: «Les tailles sont réduites cette année, ce qui est parfait pour mes poignets fins! Il y a beaucoup de couleurs vives également, comme le rose. La montée des marques indépendantes se confirme aussi année après année. Mais ce qui m’a marqué le plus à Watches and Wonders, c’est la présence accrue de jeunes, partout! Cela montre que les nouvelles générations s’intéressent de plus en plus à la belle horlogerie et c’est un excellent signe pour l’industrie.»
Oserait-il nous dévoiler des candidats potentiels pour le Grand Prix? Retenue et confidentialité d’Académicien oblige, il esquive: «Plusieurs m’ont impressionné. Il y a des challengers très intéressants. Nous verrons bien. J’espère voir des jeunes marques récompensées aussi!»
En tant que partenaire média officiel du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), nous présentons dans chaque numéro les portraits des membres de son Académie. Ceux-ci sont chargés de sélectionner les montres en compétition et de voter pour les lauréats. La suite au prochain épisode!