a série de montres que Hublot vient de lancer sur le marché porte bien son nom: «Big Bang One Click Joyful», dont on retient surtout «Joyful». Avec leur boîtier de 33 mm, leur lunette sertie de pierres de couleur et leur bracelet de caoutchouc assorti, ces modèles aux couleurs vives s’adressent principalement à une clientèle féminine et s’accordent avec les garde-robes de saison.
Rouge, orange, rose, bleu ciel ou vert pomme: cinq modèles au total, sertis de spinelles rouges, de saphirs orange, de saphirs roses, de topazes bleues et de tsavorites, s’harmonisent avec la saison d’été. Et parce que ces montres sont dotées du système de changement rapide de bracelet One Click, leurs propriétaires pourront s’amuser à créer différentes alliances entre la couleur des pierres et celles des deux bracelets vendus avec le modèle.
Nous avons rencontré Julien Tornare, le CEO de Hublot, à l’issue d’un déjeuner au bord de l’eau par une journée caniculaire. Un jour parfait pour aborder le sujet de ces montres aux teintes acidulées.
Rouge, orange, rose, bleu ciel ou vert pomme: cinq modèles au total, sertis de spinelles rouges, de saphirs orange, de saphirs roses, de topazes bleues et de tsavorites, s’harmonisent avec la saison.
Europa Star: Pour quelle raison avez-vous décidé de lancer la collection Joyful avec toutes ces couleurs et ces lunettes serties?
Julien Tornare: Hublot est une marque de couleurs, de saisons, qui s’exprime de manière différente, or il me semblait qu’il nous manquait une touche féminine, même si je n’aime pas définir une montre comme étant féminine ou masculine car cela ne correspond pas à ma philosophie de l’horlogerie. J’avais envie de créer des modèles comme ceux-ci, avec des couleurs estivales, faciles à porter, arborant le nom d’une marque dont l’esprit est globalement assez masculin. J’ai lancé ce projet en octobre 2024 afin que les montres soient prêtes pour le printemps. Nous avons commencé à les livrer ces dernières semaines. D’autres projets seront présentés l’an prochain dans ce même registre.
Quel est le pourcentage de montres féminines chez Hublot?
A ma grande surprise, nous avons une clientèle féminine qui atteint 25%. Je parle essentiellement de clientes, car de nombreuses femmes portent des montres considérées comme masculines et qui sont signées Hublot. Nous arrivons à vendre un quart de nos montres à des femmes sans avoir fait grand-chose, que ce soit en termes de modèles, de communication ou d’environnement, deux domaines qui restent assez masculins quand on regarde nos visuels publicitaires ou nos ambassadeurs. Nous n’avons pas d’ambassadrices, par exemple: nous avons des amies de la maison, des «Friends of the Brand» comme la cheffe Anne-Sophie Pic, ou la championne de ski Corinne Suter. Mais nous avons aussi besoin d’ambassadrices globales qui revendiquent les valeurs de la marque, qui parlent au nom de Hublot et qui nous permettent de gagner une plus grande notoriété auprès de la clientèle féminine. C’est un projet sur lequel nous travaillons et cette série Joyful est une manière de mettre le pied dans la porte.
«Nous avons aussi besoin d’ambassadrices globales qui nous permettent de gagner une plus grande notoriété auprès de la clientèle féminine. C’est un projet sur lequel nous travaillons et cette série Joyful est une manière de mettre le pied dans la porte.»

Quel pourcentage de clientèle féminine aimeriez-vous atteindre?
J’aimerais bien atteindre 40%. Je pense que la clientèle féminine s’intéresse de plus en plus à la belle horlogerie, à l’horlogerie créative, innovante, avec un esprit plus fun. Un vent nouveau souffle sur l’horlogerie avec la clientèle féminine.
Qui a choisi les pierres de la Joyful?
Une personne de notre équipe spécialisée dans la gemmologie. Nous avons travaillé avec elle sur cette collection et le rendu des couleurs que nous souhaitions et elle nous a orientés vers telle ou telle pierre.
Qui réalise le sertissage de vos montres?
Nous travaillons avec Pierre Salanitro qui est un partenaire privilégié depuis les débuts de Hublot. Nous avons une relation très proche.
En parlant de montres serties de couleur, qu’en est-il de la Rainbow?
Cela a été une sorte de mode. Nous avons toujours joué avec les matières, avec les couleurs, avec les pierres et cela avait du sens d’avoir une Rainbow dans la collection. Cela reste une animation qui perdurera mais si il faut faire attention de ne pas en faire trop, et je parle au nom de toute l’industrie, sinon on tue le côté exclusif. Cela nécessite un énorme travail pour réussir à créer un sertissage Rainbow de manière élégante et équilibrée. Nous aurons une ou deux montres qui pourront potentiellement se décliner de cette manière, mais nous n’abuserons pas du concept.
«Nous avons énormément de demandes pour des commandes spéciales, au point que je vais mettre en place un département Bespoke qui va être très sélectif.»
Peut-on envisager des animations de la Joyful à la demande?
Non, pas sur une pièce comme celle-ci. Outre le fait que cela demanderait un travail énorme, cela dénaturerait la collection. En revanche nous avons énormément de demandes pour des commandes spéciales, au point que je vais mettre en place un département Bespoke qui va être très sélectif. Nous allons offrir ce service de manière très contemporaine, comme seule la marque Hublot peut l’offrir, ce qui va permettre de créer des pièces uniques pour des passionnés d’horlogerie. Nous sommes en train de créer une nouvelle manufacture qui sera inaugurée l’année prochaine et comprendra un espace secret dans lequel seuls une poignée de privilégiés pourront travailler sur la conception de leur montre. On pourra répondre à l’ultime demande de nos principaux clients.
