epuis quelques années, le consultant Thierry Huron (Mercury Project) a lancé un observatoire de ce qui s’est révélé comme la nouvelle pépinière numérique de projets horlogers: la plateforme de financement participatif Kickstarter. Son étude «Kickvalue» suit chaque trimestre les succès et les échecs des startups qui se lancent.
Et surprise pour son dernier rapport: à contre-courant complet d’un monde horloger à l’arrêt, les résultats de financement sont étonnamment bons.
Le confinement serait-il favorable au financement numérique participatif, y compris de projets horlogers?
L’expert commente: «Dans cette période difficile marquée par la distanciation sociale et les fermetures de boutiques, les produits horlogers sur Kickstarter ont connu une croissance insolente au premier trimestre 2020. Alors que les projets de ce type y étaient en déclin depuis deux ans, le financement du premier trimestre 2020 a doublé en comparaison annuelle, pour atteindre un total de 3 millions de francs suisses.»
Au total, près de 7’000 personnes ont participé au financement de 42 projets horlogers à travers le monde.
Kickstarter à un point d’inflexion?
Le confinement progressif de ces derniers mois, qui entraîne une utilisation intense d’internet (au point qu’on craint une saturation des réseaux) serait-il favorable au financement numérique participatif, y compris de projets horlogers?
«Le financement du premier trimestre 2020 a doublé en comparaison annuelle, pour atteindre un total de 3 millions de francs suisses.»
Thierry Huron ne peut s’avancer trop loin: «Confinés chez eux toute la journée, il est possible que les amateurs de montres redécouvrent aujourd’hui cet outil alternatif pour l’achat de montres de niche à prix abordable. Mais nous verrons si cette tendance dure. Les prochains mois seront d’une importance capitale pour le secteur.»
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