ul Zoom numérique ne saura remplacer notre envie, notre besoin d’être physiquement ensemble. Nul ouvrage de papier non plus, à la vérité. Mais feuilleter des pages, c’est un peu comme se promener. On peut s’arrêter, revenir en arrière, regarder attentivement un détail, accélérer, ralentir, tout revoir très rapidement... Un peu comme si on passait librement entre des stands cherchant à nous attirer, à susciter la discussion, l’envie d’en savoir plus.
Comme une foire, le papier est un espace physique, géographique, aux dimensions déterminées. Tout est ensemble et tient dans un seul volume. Le papier rassemble, comme une foire rassemble, alors que le virtuel éparpille en autant de fenêtres autonomes et solitaires.
«Le papier rassemble, comme une foire rassemble, alors que le virtuel éparpille en autant de fenêtres autonomes et solitaires.»
A ce propos, il semble bien que les premières statistiques qui nous parviennent du début de notre déconfinement ont enregistré dès la réouverture progressive des espaces physiques, un recul immédiatement sensible du e-commerce horloger. Si celui-ci a permis à certains de tenir la tête un peu hors de l’eau, s’il a semblé un temps - anormal - triomphant, il revient rapidement à une plus juste mesure. En gonflant, il a aussi montré ses limites. Une montre après tout n’est pas une pizza, un stock de masques ni même un vélo d’appartement.
«L’horlogerie n’est que détails. Elle n’est que la somme des détails qui la composent. L’horlogerie est un art physique.»
Choisir entre deux guillochés différents, entre telle ou telle nuance de couleur ou de polissage, apprécier le son et la résistance d’un bouton pressoir au déclenchement d’un chrono ou le tombé d’un bracelet sur le poignet, bref, mille détails physiques font que l’on optera pour celle-ci ou celle-là. L’horlogerie n’est que détails. Elle n’est que la somme des détails qui la composent. L’horlogerie est un art physique.
Une «Print Watch Fair» comme celle que nous vous proposons, donne un avant-goût de ce que nous n’avons pas physiquement vécu en 2020 mais vivrons certainement à nouveau en 2021. Sous la forme de nouvelles foires dont nous ignorons encore les contours exacts mais qui sont d’ores et déjà en gestation. Espérons, donc, qu’on puisse tous se retrouver physiquement en 2021 pour faire à nouveau ensemble la fête de l’horlogerie!
«Espérons, donc, qu’on puisse tous se retrouver physiquement en 2021 pour faire à nouveau ensemble la fête de l’horlogerie!»