ous pourrions nous habituer aux échanges virtuels type Instagram Live ou Zoom, qui se sont multipliés ces derniers mois. Ou privilégier des petits formats régionaux, adaptés à chaque réalité locale. Voire même au niveau de chaque marque, avec un «éclatement» complet de la scène horlogère.
A travers notre petit sondage, c’est cependant le bon vieux rendez-vous global de la profession, le salon «universel », qui l’a emporté parmi les formats proposés, avec plus de 50% des votes. Il devance le salon régional et la conférence en ligne, tandis que l’événement de marque ferme le classement (voir ci-dessous).
Les multiples conférences virtuelles nous ont laissé sur notre faim. On a bien ressenti un appauvrissement à la fois émotionnel et intellectuel à travers la branche.
Instagram est certes une formidable caisse de résonance pour l’industrie horlogère. Le réseau social a assuré le relais en temps de confinement. Mais son utilisation beaucoup plus marquée ces derniers mois révèle aussi ses limites: des communautés de «fans» pas vraiment à l’écoute, un message fugitif vite dispensé et vite oublié, et une multiplication d’interventions qui, à force de répétitions d’un même message sur des canaux différents, rend l’expérience peu attrayante.
«L’année 2020 marque à la fois la toute-puissance des réseaux sociaux et leurs nombreux travers, en particulier la fugacité des messages délivrés.»
Face à ce constat, la réponse des marques qui remportent la bataille de la mondialisation semble reposer sur un savant équilibre entre les différents canaux à disposition: le numérique, le physique, le contact direct, les relations avec les intermédiaires.
A travers notre nouvelle édition, en forme de salon horloger sur papier, nous avons voulu rendre hommage à tous les rendez-vous physiques qui n’auront pas eu lieu cette année. Et à la créativité des horlogers même en temps de crise. A la recherche, donc, des salons disparus…