«Dès qu’une différence de prix dépasse 10%, les clients en sont conscients et choisissent leur destination en fonction du prix. Et dès que les prix montent, les touristes partent. Dans le passé, il y avait plus d’inertie. Désormais, les gens prennent des décisions très rapidement. Internet a aussi changé la donne.» – René Weber, Vontobel
vec la démocratisation du prix des voyages intercontinentaux et l’ouverture de la Chine qui s’est mise à envoyer de par le monde des flux toujours plus importants de touristes, le tourisme d’achat est devenu central pour l’horlogerie.
Mais ces flux se sont montrés d’une volatilité extrême. Les récents exemples du boom du tourisme au Japon, alimenté par la baisse du yen, ou celui du Brexit, le démontrent parfaitement.
Dès la dépréciation du yen en 2012, le nombre de touristes chinois et asiatiques se rendant au Japon a augmenté de +34%, puis de + 24% en 2013, +29% en 2014 et +47% en 2015. Cette augmentation se lit parfaitement dans les statistiques des exportations suisses vers le Japon qui augmentent de 5,7% en 2013, puis font un bond de 15,2% en 2014 avant de légèrement caler de – 1,9% dès la fin 2015 et de continuer leur décrue en 2016 en perdant plus de 4% par rapport à la même période de 2014 (janvier-septembre)
L’effet du Brexit sur les exportations horlogères suisses au Royaume-Uni se fait sentir encore plus radicalement : + 23.5% en août 2016, + 32,4% en septembre! Et dans le cas de l’Europe ou du Moyen-Orient, cet opportunisme du tourisme d’achat et cette volatilité sont encore accentués par les facteurs politiques, les guerres ou la vague d’attentats qui a frappé l’Europe.
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