i les luttes de Lip (1973) ont indéniablement marqué l’histoire récente de Besançon, les liens entre la ville et l’horlogerie sont beaucoup plus anciens. Accueillant dès 1793 une Manufacture nationale d’horlogerie, elle devient ainsi au cours du 19e siècle la capitale française de la montre et emploie environ 10’000 personnes dans cette industrie vers 1900.

Pourtant, la réalité de l’activité horlogère ne saute pas aux yeux du promeneur contemporain. Ateliers, fabriques et manufactures semblent avoir progressivement disparu du paysage urbain, leur reconversion n’ayant souvent laissé que des traces ténues dans la capitale comtoise.

Atelier de la société Ultra, 1959, Bernard Faille (Bibliothèque municipale, Besançon, phot. de L’Est Républicain, Ph 8083).

Fabrique de montres Gété, place de Lattre de Tassigny, phot. Inv. Jérôme Mongreville.

Après avoir traversé dans la décennie 1970 la douloureuse crise du quartz qui faillit l’anéantir, l’industrie bisontine de la montre a repris des couleurs au début du 21e siècle. L’activité horlogère de l’Arc jurassien franco-suisse a d’ailleurs été inscrite en décembre 2020 par l’UNESCO sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, au titre des «Savoir-faire en mécanique horlogère et mécanique d’art».

Publicité LIP, deuxième quart du 20e siècle (musée du Temps, Besançon)

Usine de montres Sarda, avenue Carnot, phot. Inv. Jérôme Mongreville.

Immeuble Sidhor. phot. Inv. Yves Sancey.

Ce sont ces savoir-faire et cette histoire qui sont célébrés dans le présent ouvrage. Généreusement illustré par les collections du Musée du Temps (objets et documents), il met en perspective une quarantaine de lieux liés à l’emblématique industrie bisontine. Ce livre a été réalisé par le service Inventaire et patrimoine de la Région Bourgogne Franche-Comté.

BESANÇON - L’HORLOGERIE DANS LA VILLE

• Une édition Lieux Dits
• Collection Images du patrimoine n°317 96 pages, 200 illustrations
• Texte: Raphaël Favereaux, avec la collaboration de Laurence Reibel
• Photographies: Jérôme Mongreville, avec la collaboration de Sonia Dourlot et Yves Sancey
• Réalisation graphique: Aline Thomas
• Format 24,3 x 29,7 cm
• Couverture souple à rabats
• Prix de vente: 15 euros TTC (France)