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Les initiateurs de Time to Watches présentent leur salon

GENÈVE

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janvier 2022


Les initiateurs de Time to Watches présentent leur salon

Organisée simultanément à Watches and Wonders ce printemps, cette nouvelle manifestation genevoise a la particularité de bénéficier de l’approbation de ses puissants voisins. Time to Watches vise à accueillir une cinquantaine de marques sur le campus de la HEAD. Les explications des co-initiants Marc Angebault et Christian Wipfli.

C’

est l’une des nouveautés de l’ère post-Covid: alors que le calendrier horloger s’est désormais cristallisé autour de Watches and Wonders et d’un événement majeur à Genève au printemps, le salon «complémentaire» Time to Watches accueillera des marques qui souhaitent dévoiler leurs nouveautés au bout du lac sans être présentes à Palexpo. En marge de ces deux événements, on peut bien sûr s’attendre encore à voir une myriade d’événements «off» dans toute la ville et au-delà.

C’est bien là l’une des particularités de Time to Watches: contrairement à presque tous les autres événements off, le salon, qui aura lieu sur le campus de la Haute école d’art et de design de Genève (HEAD), bénéficie de l’approbation des organisateurs de Watches and Wonders. Et du soutien des autorités genevoises. Hébergée dans un établissement de formation de pointe, la manifestation vise notamment à créer des ponts entre mondes horloger et académique.

Situé à mi-chemin entre Watches and Wonders à Palexpo près de l'aéroport et les hôtels du bord du lac, Time to Watches accueillera 50 marques exposantes à la HEAD – Genève. Plus précisément, dans son bâtiment H dit «Le Cube», un édifice issu du patrimoine industriel genevois qui propose surfaces d'exposition, salle de presse et espaces de rencontre et de restauration.
Situé à mi-chemin entre Watches and Wonders à Palexpo près de l’aéroport et les hôtels du bord du lac, Time to Watches accueillera 50 marques exposantes à la HEAD – Genève. Plus précisément, dans son bâtiment H dit «Le Cube», un édifice issu du patrimoine industriel genevois qui propose surfaces d’exposition, salle de presse et espaces de rencontre et de restauration.

Des tables rondes seront ainsi proposées pour animer un espace qui devrait accueillir une quarantaine à une cinquantaine d’exposants du 31 mars au 3 avril 2022. Les loyers des stands sont volontairement modérés afin d’attirer des marques qui ne disposent pas des largesses financières des exposants de Watches and Wonders. Nous avons rencontré les co-initiants de ce nouveau salon, Marc Angebault et Christian Wipfli.

Hébergée dans un établissement de formation de pointe, la manifestation vise notamment à créer des ponts entre mondes horloger et académique.

Europa Star: Quels ont été vos parcours respectifs avant de cofonder le salon Time to Watches?

Marc Angebault: Après mes études aux Etats-Unis, j’ai commencé comme employé dans une agence publicitaire internationale à New York avant d’être transféré à Genève dans leur filiale locale. Puis j’ai travaillé pour Saatchi & Saatchi, en Suisse et à Hong Kong, en stratégie et gestion client. Je me suis ensuite mis à mon compte avec un associé en lançant à Lausanne une agence de marketing, stratégie et création, une aventure qui a duré 15 ans. C’est à ce moment que j’ai rencontré mon ami et associé Christian Wipfli, spécialisé quant à lui dans l’événementiel, pour lequel j’ai fait un peu de consulting dans le cadre de la création d’une marque de contenus dédiée au monde de la voile. Le projet horloger Time to Watches est arrivé tout naturellement.

Christian Wipfli: Mon parcours professionnel a démarré dans les arts graphiques, puis j’ai rapidement créé, en 1995, ma première société spécialisée dans le multimédia et le développement de sites web. Je suis passionné par les médias et j’ai toujours orienté ma carrière dans ce secteur, ainsi que dans la publicité et la télévision. En 2012, j’ai conjugué mon passe-temps préféré, la voile, avec mon activité professionnelle, ce qui a donné naissance au Salon nautique du Léman qui se tient chaque année à Palexpo. L’organisation d’événements a été une nouvelle révélation. J’ai depuis lors créé une petite dizaine d’autres événements annuels, jusqu’au jour où j’ai appelé Marc pour lui parler de l’opportunité de créer Time to Watches ensemble.

D’où vient cette idée?

Marc Angebault: A travers son entreprise Poseidon & Co., Christian connaît bien le monde événementiel en Suisse romande. En mars 2020, pendant la première vague du Covid, il m’a appelé suite au regroupement de la haute horlogerie à Genève et à l’annulation de Baselworld. Devant la sidération face à cette situation due au Covid, nous avons commencé à réfléchir, à partir d’une page blanche, à la conception d’un nouvel événement horloger dans la région, qui s’inscrive dans des valeurs de collaboration, de partage et de transparence plutôt que de concurrence opportuniste. Comme Watches and Wonders ne peut pas accueillir tout le monde, il y avait de la place pour proposer une alternative complémentaire de qualité. Nous avons testé cette vision auprès d’amis dans le monde de l’horlogerie, puis l’avons présentée aux organisateurs de Watches and Wonders.

«Comme Watches and Wonders ne peut pas accueillir tout le monde, il y avait de la place pour proposer une alternative complémentaire de qualité.»

Marc Angebault
Marc Angebault

Quelle a été leur réaction?

Marc Angebault: D’abord un intérêt poli, qui s’est transformé en soutien à l’automne 2020, en réalisant que notre initiative répondait à un vrai besoin. Cela nous a beaucoup aidé. Le monde des grandes foires uniques et globales est fini, il y a de la place pour plusieurs acteurs complémentaires. Ce qui est certain, c’est que le marché s’est cristallisé autour de Genève. Nous avons développé le projet autour de deux piliers: travailler en bonne intelligence avec Watches and Wonders et trouver un lieu qui ait du sens, avec une passerelle vers le monde académique et l’ouverture à la culture au sens large.

A Genève ce printemps, il y aura l’événement principal Watches and Wonders avec les grandes marques de luxe puis le Carré des Horlogers avec les artisans indépendants. Nous nous positionnons comme l’événement «off» avec des marques dont le profil ne se retrouve pas complètement sur les deux événements précédents, tout en étant bien sélectif pour assurer une cohérence du périmètre. J’ajoute quand même que certaines marques indépendantes, qui ont participé au Carré des horlogers dans le passé, pourraient tout à fait être présentes à Time to Watches. Certaines y pensent!

Les initiateurs de Time to Watches présentent leur salon

A partir de cet accord de principe, comment avez-vous développé le concept?

Marc Angebault: Dans un premier temps, nous avons envisagé d’utiliser le SwissTech Convention Center de l’EPFL pour avril 2021 et avons conçu de premières ébauches d’aménagements. Nous sommes ensuite revenus à l’idée d’un salon à Genève, pour une question de distance et surtout pour renforcer cette unité de lieu avec Watches and Wonders.

Comment avez-vous abouti à une collaboration avec la HEAD – Genève?

Christian Wipfli: Par l’entremise de Manuel Emch, qui nous accompagne dans le développement de notre concept et nos réflexions stratégiques. C’était d’autant plus intéressant de choisir le «Cube» de la HEAD à Genève que cela nous donnait l’opportunité de créer un lien avec une institution de pointe dans le design horloger. Plus qu’une simple location d’espace, c’est une vraie collaboration, un partenariat de longue durée, avec notamment l’organisation de tables rondes thématiques et séances de réflexion durant l’événement. Dans le cadre de ce partenariat, la HEAD mettra aussi en avant ses formations et participera au rayonnement de l’horlogerie. Et les autorités cantonales genevoises nous soutiennent.

Comment s’organisera l’espace pour les exposants et les visiteurs?

Christian Wipfli: Nous sommes partis de l’idée d’un système modulaire plug and play, afin que même les plus petites marques puissent exposer à la hauteur de leurs moyens financiers. Le module de base représente 9m2 et démarre à CHF 13’750. Il existe également des modules de 18m2 et 27m2… et même une possibilité dès 4m2 pour les marques émergentes! Le concept: un pack de base accessible et susceptible d’’etre renforcé par des aménagements de confort au choix des exposants. Après avoir déposé leur candidature, les marques sont choisies par un comité de sélection composé d’experts indépendants, dont trois journalistes. La société Poseidon & Co. que je dirige est une structure d’organisation d’événements établie et respectée, ce qui nous a fait gagner beaucoup de temps dans l’organisation et la logistique d’un tel événement.

«Nous sommes partis de l’idée d’un système modulaire plug and play, afin que même les plus petites marques puissent exposer à la hauteur de leurs moyens financiers.»

Christian Wipfli
Christian Wipfli

Quel est le profil de vos exposants?

Christian Wipfli: Nous avons identifié un périmètre de 150 marques, suisses et étrangères, qui répondent à nos critères, soit des sociétés indépendantes proposant de l’horlogerie mécanique avec une bonne dose d’innovation.

Combien seront-ils?

Christian Wipfli: Nous tablons sur 40 à 50 marques exposantes.

Pouvez-vous nous donner quelques noms d’exposants?

Christian Wipfli: Oui bien sûr. A ce jour (janvier 2022, ndlr), nous pouvons compter sur 25 marques environ dont Corum, Sinn, Louis Erard, Reservoir, Chronoswiss, Raketa, L’Epée 1839, Pierre De Roche, Schwarz Etienne, Perrelet et Pequignet.

Auriez-vous des précisions sur l’infrastructure mise en place (hébergement, transports, etc)?

Christian Wipfli: Pour l’hébergement, nous avons négocié des conditions spéciales auprès d’hôtels de la région genevoise. Pour les déplacements, nous aurons un service de navette au départ de l’aéroport, à 10 minutes à pied de Palexpo.

Allez-vous mettre en place des initiatives en ligne durant l’événement?

Christian Wipfli: D’abord, chaque exposant aura un espace en ligne sur notre plateforme pour promouvoir son actualité, sa marque et ses contenus. Puis, à l’aide de la HEAD – Genève, tous les contenus tirés de nos conférences et tables rondes seront captés pour être relayés ensuite sur diverses plateformes comme LinkedIn et Instagram.

«A ce jour (janvier 2022, ndlr), nous pouvons compter sur 25 marques environ dont Corum, Sinn, Louis Erard, Reservoir, Chronoswiss, Raketa, L’Epée 1839, Pierre De Roche, Schwarz Etienne, Perrelet et Pequignet.»

Combien de visiteurs attendez-vous et avec quel profil?

Marc Angebault: Difficile de le dire avec précision vu qu’il s’agit de notre première année. L’événement se déroulera sur quatre jours, dont trois sont réservés aux professionnels (distribution, médias, influenceurs, clubs de collectionneurs, VIP) et un est destiné à un public de passionnés. Pour ce dernier jour, nous travaillons en forte proximité avec la HEAD – Genève pour concocter un programme pointu et très attrayant.

Malgré le nouveau variant Omicron, êtes-vous confiants de pouvoir organiser l’événement? Cela dépendra, j’imagine, de la décision de Watches and Wonders…

Marc Angebault: Nous sommes confiants dans la mesure où la gestion du Covid n’est pas de notre ressort, à part bien évidemment le respect des mesures sanitaires. Notre volonté est de contribuer à créer ce grand rendez-vous de l’industrie horlogère à Genève au printemps. Nous sommes donc liés aux décisions du leader de ce rendez-vous, Watches and Wonders.

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