B&F est sans aucun doute LA marque la plus emblématique de la «nouvelle horlogerie». Lancée en 2005 par Max Büsser, elle est parvenue à construire en à peine une décennie un univers singulier, cohérent, hautement inventif constituant ainsi un ensemble devenu quasiment «patrimonial».
Durer est la tâche la plus ardue à laquelle doivent se confronter les marques de la néo-horlogerie. A cet effet, plusieurs stratégies peuvent être mises en place, comme bâtir son propre musée - un peu trop tôt peut-être pour un MB&F - ou organiser une montée en puissance dans les ventes aux enchères, ou encore maîtriser son second marché, soit le marché des pièces de seconde main.
«Nous sommes convaincus qu’un second marché fort est un indicateur tangible d’une marque forte. Depuis nos débuts, nous avons soutenu le marché de deuxième main comme très peu d’autres marques indépendantes», avouent ainsi les responsables de la marque.
Et plutôt que de laisser champ libre aux revendeurs, dont «seulement une poignée sont dignes de confiance», pourquoi ne pas devenir son propre revendeur?
C’est le pas que franchit MB&F avec son initiative MB&F Certified Pre-Owned.
Avantages en amont et en aval
L’intérêt de l’opération est multiple, pour la marque et pour le consommateur.
Ce dernier est assuré d’avoir une montre authentique, en bon état et garantie car MB&F lui assure qu’elle a été intégralement révisée par ses horlogers - habillage et mouvement -, certifiée à 100% en état de marche, garantie 2 ans et livrée gratuitement dans le monde entier.
Pour la marque, c’est ainsi l’assurance de pouvoir maîtriser au plus près le devenir de ses propres pièces, c’est une façon aussi d’asseoir sa propre notoriété et de contrôler au plus près sa propre cote.
Dans le cas de MB&F, cette opération est aussi facilitée par l’intelligente politique de collections pratiquée depuis ses débuts, systématiquement éditées en série limitée. Ce choix lui permet d’organiser au plus près la rareté - et plus une chose est rare plus le désir monte, on le sait bien.
Cette initiative s’inscrit dans une forte tendance de reprise en mains par les marques du devenir de leurs pièces vendues dans le monde entier.
Comme l’a très bien analysé Serge Maillard dans son récent billet, Instagram, le temps court et le temps long, «le paradoxe des nouveaux réseaux, censés être tournés vers l’avenir, est qu’ils nous replongent constamment dans un passé lointain et magnifié».
Certes, le passé de MB&F n’est pas lointain, mais cette opération permet pourtant de le magnifier. Et de redécouvrir ainsi certaines pièces, pourtant si proches mais qui s’éloignaient déjà dans notre mémoire.
A lire également: