N
é en 1921, Georges Dubois habite toujours la petite maison acquise par son père en 1923. Vers l’âge de 15 ans, ne sachant que faire de sa vie mais ayant besoin de « gagner quelques sous », il est allé travailler pour un fabricant de bracelets de cuir et en livrait dans des ateliers d’horlogerie. « Je voyais tous ces horlogers penchés sur leur établi la loupe à l’œil et, franchement, ça ne m’a pas donné une bonne impression. Très peu pour moi. » Il veut devenir confiseur mais les horaires nocturnes lui déplaisent. Mais l’horlogerie va vite le rattraper. Il s’intéresse à la petite mécanique et, faute de place, doit intégrer une classe préparatoire à l’Ecole d’Horlogerie. C’est le déclic. « Ça m’a tout de suite plu, ce côté calme, pas excité, et l’amitié entre les horlogers, comme chez les motards. La précision, la passion, la concentration nous tiennent tous ensemble », commente-t-il d’un œil pétillant.