n connaissait Code41 pour son travail autour de la notion de transparence des prix et de l’origine des composants en horlogerie, ainsi que son utilisation du numérique pour se constituer une communauté au fil d’épisodes relatant la genèse de la marque depuis sa création. Après avoir lancé six collections, la société fondée en 2016 par le designer horloger Claudio D’Amore compte désormais un socle bien établi de clients fidèles.
C’est un tout nouveau chapitre que la marque lausannoise lance à présent avec la présentation d’un «objet horloger non identifié» - ou plutôt non conventionnel: le Mecascape.
«Et si l’on imaginait un objet horloger capable de s’affranchir des limites de notre poignet et de libérer le mouvement mécanique? C’est en partant de ce questionnement que nous avons travaillé», souligne Claudio D’Amore.
Le résultat est un objet de la taille d’un téléphone portable (106 x 68mm), un «paysage mécanique» (d’où le nom Mecascape, contraction de Mechanical Landscape) qui n’est pas une montre au sens traditionnel du terme: ce n’est ni une montre-bracelet, ni une montre à gousset, ni une horloge. Le mouvement mécanique, au lieu d’être emboîté, est décomposé et étiré sur une surface plane.
Balancier, barillet, échappement: grâce à son format inédit, chacun des rouages qui le composent est visible dans ses moindres détails. «Tout, des dimensions à la forme, a été pensé pour que le mécanisme soit au centre du spectacle, tout en permettant une lecture parfaite de l’heure», précise Claudio D’Amore.
D’une épaisseur maximale de 7 mm, l’objet peut se glisser facilement dans sa poche afin de le garder toujours sur soi. Mais son format horizontal permet aussi de le disposer bien en évidence sur un meuble, pour pouvoir le contempler à sa guise.
Avec le Mecascape, c’est donc une nouvelle catégorie d’objet mécanique que propose Code41. Celui-ci se situe dans une tendance plus large, celle de faire de l’horlogerie un domaine proprement émotionnel, contemplatif voire artistique, ce qui passe notamment par la révélation des intrications des mécanismes horlogers historiquement confinés dans le boîtier.
«Ce qui fascine les passionnés, c’est la beauté du mouvement en lui-même. Avec le Mecascape, nous mettons en pleine lumière le spectacle incroyable des rouages en pleine action et donnons au mouvement toute la place qu’il mérite. Au lieu d’empiler les composants comme dans un mouvement standard, on les répartit côte à côte pour un spectacle mécanique XXL. Près d’un siècle après l’arrivée des montres-bracelets, il est temps de sortir enfin du cadre... ou plutôt du cadran!», poursuit Claudio D’Amore.
Comme les autres collections de la marque, ce projet aura lui aussi une forte dimension «communautaire». Le développement du Mecascape se déroulera en plusieurs étapes. Il s’ouvrira sur une première session de votes et de commentaires, qui servira à poser les bases du projet et à recueillir les premières impressions des membres. Le mouvement sera développé et fabriqué en Suisse. Les premiers prototypes sont prévus pour avril 2022 et les premières livraisons pour mars 2023.