Portraits


Georges Dubois - Le doyen des horlogers

PARAPHERNALIA

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janvier 2019


Georges Dubois - Le doyen des horlogers

Le 9 novembre au soir, lors de la cérémonie du GPHG, Georges Dubois, 97 ans, est monté sur scène pour remettre le Prix du meilleur élève de l’Ecole d’Horlogerie de Genève. D’un seul coup, cet horloger anonyme est sorti de l’ombre. Sa verve, sa faconde, la clarté de son esprit et son enthousiasme intact ont conquis le cœur du public.

N

é en 1921, Georges Dubois habite toujours la petite maison acquise par son père en 1923. Vers l’âge de 15 ans, ne sachant que faire de sa vie mais ayant besoin de « gagner quelques sous », il est allé travailler pour un fabricant de bracelets de cuir et en livrait dans des ateliers d’horlogerie. « Je voyais tous ces horlogers penchés sur leur établi la loupe à l’œil et, franchement, ça ne m’a pas donné une bonne impression. Très peu pour moi. » Il veut devenir confiseur mais les horaires nocturnes lui déplaisent. Mais l’horlogerie va vite le rattraper. Il s’intéresse à la petite mécanique et, faute de place, doit intégrer une classe préparatoire à l’Ecole d’Horlogerie. C’est le déclic. « Ça m’a tout de suite plu, ce côté calme, pas excité, et l’amitié entre les horlogers, comme chez les motards. La précision, la passion, la concentration nous tiennent tous ensemble », commente-t-il d’un œil pétillant.